thesis

Réaction thérapeutique négative et paroles d'enfants

Defense date:

Jan. 1, 1987

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Institution:

Rennes 2

Disciplines:

Authors:

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Abstract EN:

Freudian concepts in psychopathology were developed from clinical experience, i. E. From what his patients would say during their analysis sessions. Freud gradually succeeded in bringing to light some aspects of symptom production; undaunted by setbacks and failure, he ceaselessly questioned his technique whenever it proved to be simply geared to the suppression of the patients original complaints and suffering. The "negative therapeutic reaction" is to be viewed in this context. It can be defined as a certain mode of patients' reluctance to part with their symptoms. This reluctance is typical of the ambivalence of every human subject, who demands to be unburdened from something which he has partly contributed to produce himself. While trying to discover why this was so, Freud was faced with the clinical effects of what he was to call "the death instinct". Which he recognized as being a fundamental element in the structure of every human subject. Considering the child as a subject of speech in its own self, I have led to try to as certain whether the effects of the death instinct could be traced in children, however innocent they may so often appear to us. . . Could the child's attachment to his own symptomatology be seen as a quest for identification? The child's own speech, and that of the people around him says, may well show how his reluctance to part from his symptoms represents a point of reference, however transitory, in the identification process. In this case, the phenomenon should be considered as a means for the child of coping with the middle of his personal history

Abstract FR:

L'élaboration des concepts freudiens en matière de psychopathologie provient de la clinique, c'est à dire de l'écoute des discours du patient au sein de la séance d'analyse. C'est ainsi que Freud parvient progressivement à dégager certains aspects du mode de production des symptômes, ne reculant pas devant les impasses et les échecs d'une technique sans cesse interrogée lorsqu'elle vise la disparition pure et simple de la souffrance, des difficultés qui constituent le fond de la plainte initiale des patients. Le concept de "réaction thérapeutique négative" tient là un de ses fondements et désigne un mode d'attachement du patient à la symptomatologie qu'il présente. Ce lien signe toute l'ambivalence du sujet humain dans sa demande d'être délivré d'un fardeau qu'il a, en partie, lui-même contribué à confectionner. Dans sa recherche sur les raisons de ce constat clinique Freud rencontre les effets de ce qu'il nomme bientôt "pulsion de mort" comme étant un élément de structure de tout sujet humain. Considérant l'enfant comme un sujet de parole à part entière, nous avons été conduits à poser la question de l'existence de tels effets chez un être à qui l'on a prêté souvent l'apparence de l'innocence. . . Et si l'attachement de l'enfant à la symptomatologie prenait l'allure d'une quête "identificatoire"? Dans quelles mesures à partir de son propre discours, à partir de ce qui se dit dans son entourage immédiat, l'attachement de l'enfant au symptôme qu'il présente ne vaut-il pas comme point d'ancrage transitoire, point de repère identificatoire ? Dès lors il serait nécessaire de le considérer comme élément d'une construction spécifique à l'enfant en réponse aux énigmes que lui pose sa propre histoire