Essai pour une métapsychologie du détail : le "cas" du "Moi͏̈se de Michel-Ange" de Freud
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Le Moïse de Michel-Ange de Freud (1914) est abordé sous l'angle métapsychologique du détail de la statue. Freud repère des analogies entre les méthodes d'attribution de l'historien d'art Morelli (1816-1891), (recherche de détails caractéristiques dans la matière picturale), et le rôle fondamental du détail en psychanalyse. Freud se rend à des " séances ", la sculpture produit des "effets ", le signifiant " morelli " résonne. Un rituel singulier dans l'auto-analyse de Freud débouche sur l'hypothèse d'un " rituel " esthétique chez Giacometti (1901-1966) avec le " Cube ", sculpture comme vestige de la toute puissance paternelle. Mais l'anonymat du texte de Freud permet-il d'abjurer le Nom du Père ? La rencontre Moi͏̈se/Freud cristallise un texte ouvert à l'interprétation, vers un " au-delà " de l'idolâtrie paternelle. Nous prenons comme antithèse le " cas " de Barnett Newman (1905-1970), qui divise avec autorité l'espace de son tableau, supprimant toute jouissance du détail. La statue de Michel-Ange est revisitée, avec les avancées de Lacan sur " Qu'est-ce que le père " ? Quand la jouissance de l'idole tombe, qu'est-ce qui " tient " ? Le détail a-t-il une fonction de guérison ? Une clinique du détail s'énonce d'où émerge la névrose de Moïse