Motricité spontanée, fonctionnements exécutifs et régulation émotionnelle : étude développementale chez les enfants grands prématurés
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Abstract EN:
This thesis proposes a developmental psychological approach of prematurity. More precisely, early signs in preterm infants (less than 33 weeks of gestational age) of normal development have been investigated. Firstly, spontaneous motricity has been measured via actigraphic techniques in the goal to valid the diagnostic and pronostic value of such measures. At early as 35 weeks of gestational age, the results demonstrate the possibility to differentiate two motor activity profiles. Secondly, we compared the cognitive and emotional development of these preterm infants with full-term infants at 12 and 24 months. Particularly, we focused on executive processes and emotional regulation behaviors in two distinct problem solving tasks. At 12 months, the intention scores at three steps task show no statistical differences between the two groups. Nevertheless, the preterm infants more preferentially direct their actions towards the object than the adult. At 24 months, the results at a complex task with delay reveal no differences in the executive processes between the two groups. The results if emotional regulation behaviors are in well-accordance with those obtained at 12 months. Finally, a longitudinal approach shows that performance at a specific problem solving task at 12 months are not predictive of those observed at 24 months. To conclude, a psychological approach enlightens new perspectives and the interest of an interdisciplinary approach of the prematurity follow-up.
Abstract FR:
Cette thèse s’inscrit dans une approche psychologique développementale de la prématurité et plus précisément de recherche de signes précoces, précurseurs de développement normal. Nous avons évalué, dans un premier temps, qualitativement et quantitativement la motricité spontanée de bébés grands prématurés à 35 semaines d’âge gestationnel (AG) afin d’affiner le diagnostic neurologique de ces bébés. Les résultats montrent que, dès 35 semaines AG, il est possible de caractériser deux profils d’activité motrice différents. Dans un second temps, nous avons évalué le devenir cognitif et émotionnel de ces enfants à 12 et 24 mois, en les comparant aux résultats d’enfants nés à terme et observés aux mêmes âges, en se focalisant sur les fonctionnements exécutifs et les comportements de régulation émotionnelle produits au cours de tâches de résolution de problèmes. Les résultats montrent qu’à 12 mois, les scores d’intention obtenus dans une tâche de résolution de problèmes à trois étapes ne se différencient pas statistiquement entre les deux groupes d’enfants mais que les enfants anciens prématurés orientent davantage leurs actions vers l’objet que vers l’adulte. A 24 mois, dans une tâche complexe de résolution de problèmes avec délai, les résultats ne permettent pas de conclure que les fonctionnements exécutifs des enfants anciens prématurés se différencient de ceux des enfants nés à terme. Les résultats concernant les comportements de régulation émotionnelle vont dans le même sens que ceux obtenus à 12 mois. Enfin, l’approche longitudinale montre que les résultats obtenus à 12 mois ne sont pas prédictifs des performances réalisées à 24 mois dans des tâches spécifiques de résolution de problèmes. Pour conclure, notre étude montre l’intérêt d’une approche interdisciplinaire pour avancer dans la connaissance du développement de l’enfant né grand prématuré.