Psychodynamique de l'errance : traumatisme, fantasmes originaires et mécanismes de périphérisation topique
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Lyon 2Disciplines:
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Cette recherche s'intéresse à l'expression de la souffrance psychique dans l'espace social de la ville à partir de rencontres cliniques individuelles et groupales de personnes sans domicile fixe. Occuper l'espace public (par le squat, le regroupement la marche, l'isolement,) interroge la spatialisation des relations du sujet à son environnement, extérieur autant qu'interne pour aboutir à repérer les indices de la spatialisation de la topique subjective. L'espace en tant que contenant devient le réceptacle de la psyché subjective par le mécanisme du transfert topique. Le dépôt des éléments psychiques dans l'espace (espace social, espace de la ville, espace du groupe, espace du corps et espace clinique) montre une forme de clivage centre-périphérie qui protège le sujet de son rapport à lui-même et aux autres internes tout en tentant une cicatrisation des blessures narcissiques. Cette périphérisation de la topique subjective maintien cependant une reliaison secondaire des Mois partiels diffractés du sujet dans l'environnement par le moyen de la motricité et de la circulation dans la rue. Outre la fonction de l'errance motrice, le mécanisme de périphérisation topique est à l'œuvre dans la (re)construction fantasmatique du scénario qui est à l'origine du départ pour la rue. Ce scénario explicatif recueilli dans le témoignage du sujet et agi dans la rue et dans le suivi social contient la Scène qui s'organise comme récit traumatique au sens où elle rend compte de l'achoppement de la fonction organisatrice des fantasmes originaires pour laisser place à la contrainte de répétition et à la difficulté de symbolisation. Reconnaître dans la prise en charge la spécificité de ces nouvelles formes de figuration permet au sujet de réaménager un espace interne suffisamment sécurisant pour être réinvesti.