thesis

Violences au sein du couple : conséquences pour la santé mentale et adaptative des femmes victimes

Defense date:

Jan. 1, 2009

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Institution:

Toulouse 2

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

The aim of this study is to evaluate the consequences of intimate partner violence (IPV) on mental and adaptative women's health, as there is a lack of data on this subject in France. We interviewed 200 women: 73 victims of psychological and/or physical violence, 41 victims of sexual violence and 86 women without IPV. We measured the mental and adaptative health asking about depression, post-traumatic stress disorder, post-traumatic cognitions, self-esteem, coping, social support, life maladjustment, quality of life. The statistical analysis shows that the more the intimate partner violence is severe (sexual > psychological and/or physical > without), the more the participant's mental and adaptative health is damaged, and this, for all the variables. We also observe that women who have been victims from previous intimate partner violence present a lower level of self-esteem and availability of social support, and a higher level of depression, self-critic, blame, life maladjustment compared to women without historical of IPV. Finally, we notice, among the victims of IPV, that those who consult a legal medical service obtain a higher level of depression, denial and life maladjustment, and a lower level of humour, feeling expression, positive reinterpretation, and quality of life. Our research is essential to redesign psychological treatment for the victims of IPV and campaign of IPV prevention.

Abstract FR:

L’objet principal de notre étude consiste à évaluer les conséquences des violences au sein du couple sur la santé mentale et adaptative des femmes, de façon à combler le manque de données françaises en ce domaine. Pour cela, nous avons interrogé 200 femmes, desquelles 73 sont victimes de violences psychologiques et/ou physiques de leur compagnon, 41 de violences sexuelles et 86 constituent le groupe témoin. Les variables de santé mentale et adaptative mesurées sont : la dépression, le trouble de stress post-traumatique, les cognitions post-traumatiques, l'estime de soi, les stratégies de coping, le soutien social, l'inadaptation à la vie quotidienne et la qualité de vie. Les analyses statistiques montrent que plus les violences sont sévères (sexuelles > psychologiques et/ou physiques > absence), plus les femmes présentent une santé mentale et adaptative dégradée, et ce, pour toutes les variables citées ci-dessus. Nous observons aussi que les femmes victimes de violences d'un précédent partenaire ont des scores d'estime de soi et de disponibilité du soutien social plus faibles, ainsi que des scores de dépression, autocritiques, blâme, inadaptation plus élevés que les femmes du groupe témoin. Enfin, nous constatons que parmi les victimes de violences au sein du couple, celles qui font la démarche de consulter dans un service de médecine légale ont des scores de dépression, déni, inadaptation plus élevés et des scores d'humour, expression des sentiments, réinterprétation positive et qualité de vie plus bas. Ces résultats sont essentiels pour concevoir les prises en charge thérapeutiques des victimes et les campagnes de prévention des violences au sein du couple.