thesis

Approche métapsychologique de la passion des drogues dans la clinique du toxicomane

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Strasbourg 1

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

The guidance of drug addicts in the course of psychotherapy treatment has reveald melancholia suffering which has been delayed, concealed, and ewen substituted by the taking of drugs. In that respect, the clinic of withdrawal shows that drugs are a melancocholic object characterized by some impossible bereavement : that very impossibility is what we are confronted with in the patient's attempt to talk. The impossible bereavement is made possible when, contrary to what is expected in loss or bereavement, the patient establishes and object, a person, or an organ as lost so as to bring it to existence in the working of melancholy thus selecting and object from the past, not represented as lost object. This hypothesis means that it is not drug that makes the drug addict, and it signifies that the patient, being both the cause and the victim of drugs, suffers from a deficiency of withdrawal : as indeed it is precisely the withdrawal he complains about when trying to keep heroin at a distance.

Abstract FR:

L'accompagnement des toxicomanies à l'occasion des psychothérapies met à jour une souffrance mélancolique que la drogue a jusque-là différée, enfouie, voire substituée. La clinique du manque découvre dans cette perspective que la drogue est un objet mélancolique marque d'un impossible deuil et c'est à cet impossible que nous nous trouvons alors réciproquement confrontés quand le sujet tente de parler. La tentative de transposition de ce deuil impossible dans du possible se constitue lorsque contrairement à ce qui est attendu d'une perte ou d'un deuil, le sujet érige un objet, une personne ou un organe comme perdu pour le faire exister dans le travail de mélancolie, désignant ainsi un objet d'autrefois non représenté dans sa qualité d'objet perdu. D'un point de vue métapsychologique la drogue éloigne le sujet d'une énigmatique absence d'une menace d'effondrement, et de décompensation psychique qui le hantent en temps de crise. Si cette hypothèse signifie que ce n'est pas la drogue qui fait le toxicomane, elle signale qu'en produisant la drogue autant qu'il la subi le sujet éprouve une carence de manque.