thesis

À la recherche de la langue perdue : étude psycholinguistique de l'attrition de la première langue chez des Coréens adoptés en France

Defense date:

Jan. 1, 2005

Edit

Institution:

Paris, EHESS

Disciplines:

Abstract EN:

Does exposure to a particular language leave permanent traces in the brain? It is possible for a second language (L2) to replace a first language (L1), under special circumstances? In this thesis we explore the possible remnants of the L1 acquired and "lost" during childhood, as well as competence in the L2 acquired later in life. In order to address these issues, we have chosen to study young adults of Korean origin adopted by French-speaking families during childhood. Our subjects were adopted between the ages of 3 and 10 years and have been severed from the Korean language and culture since their adoption 15 to 30 years earlier. This thesis is comprised of three sections : 1. ) the search for linguistic and other memory traces related to the adoptees'life in Korea; 2. ) the search for remnants of Korean phonology, and 3. ) the evaluation of certain aspects of French. Our findings show that the Korean adoptees have become like native French-speakers in their language processing abilities, suggesting either a loss of Korean, or an important inaccessibility to this language.

Abstract FR:

L'exposition à une langue pendant l'enfance laisse-t-elle des traces indélébiles dans le cerveau? Est-ce possible qu'une seconde langue (L2) "remplace" une première langue (L1), dans des circonstances particulières? dans cette thèse nous explorons les traces éventuelles de la L1 apprise et "perdu" pendant l'enfance, et la compétence dans la L2 apprise plus tard dans l'enfance. Notre étude concerne des adultes d'origine coréenne adoptés par des familles francophones entre l'âge de 3 et 10 ans et ayant été compètement isolés de leur langue et culture d'origine depuis leur arrivé en France il y a 15 à 30 ans. Cette thèse comporte trois parties : 1. ) la recherche des traces de mémoire linguistique et autres, 2. ) la recherche de traces éventuelles de la phonologie du coréen, et 3. ) l'évaluation de certains aspects du français. L'ensemble des données montre que les adoptés coréens sont devenus comme des francophones natifs dans leur traitement langagier, suggérant donc, soit une perte du coréen, soit une inaccessibilité importante au coréen.