thesis

La perversion en question : enjeux théoriques et perspectives cliniques

Defense date:

Jan. 1, 2004

Edit

Institution:

Rennes 2

Disciplines:

Abstract EN:

The studies about perversions start in the end of the XIX th century. The perversions are the subject of many works then, the more famous of which is certainly Psychopathia Sexualis of R. Von Krafft-Ebing. A lot of differents acts are called perversions but, therefore, this approach by description only makes it possible neither give a serious and clear definition nor understand the underlying logic. Freud, from 1905, will bring a new vieuw. Relying on the previous clinicals psychiatrics works, he puts the phenomenon aside to get in the comprehension of the mechanisms peculiars to the perversions. Moreover, the perversion is for him a part of the normal sexuality, in particular with the fetishism and the infantile sexuality. He wrote in 1927 that the fetish is the symbol of the lacking mother's phallus and that the disavowal of castration is the central point of this perversion. However, the castration is not the pivot point of the perversion for many post-freudians. The result of this is motley conceptions, wich prevent from grasping the perversion as a clinical entity on its own. . Only the structural prospect of Lacan is capable of giving a foundation to the perversion as a subjective structure. In focusing on the castration as a crux point, Lacan formalizes a perverse fantasy writing, specifying thus that perversion is a subjective position in the same way that nevrosis or psychosis. In the context of a thesis of perverse structure, we will question exceptions that seem to be women and children in the perversion field. Notions of symptom and transference swill also be examined. The theoreticals propositions will be support each time by clinicals exemples.

Abstract FR:

Les perversions commencent à être étudiées à la fin du XIX ème siècle. Elles font alors l'objet de nombreux travaux dont le plus connu est sans doute la Psychopathia Sexualis de R. Von Krafft- Ebing. Mais cette approche purement descriptive de la perversion, qui regroupe sous ce terme un ensemble d'actes fort différents les uns des autres, ne permet pas d'en donner une définition ni d'en appréhender la logique. Freud, dès 1905, apportera un nouveau regard. S'appuyant pour sa clinique sur les travaux des psychiatres antérieurs, il se dégage du phénomène pour entrer dans la compréhension des mécanismes propres à la perversion. Il l'inscrit d'ailleurs dans le fil de la sexualité dite normale, notamment par le fétichisme et la sexualité infantile. Ses élaborations l'amèneront à poser, en 1927, que le fétiche est le symbole du phallus qui manque à la mère, et que le déni de la castration est au centre de cette perversion. De nombreux post-freudiens, ne feront cependant pas de la castration le pivot de la perversion. Il en résulte des conceptions très hétéroclites, qui empêchent de la saisir comme une entité clinique à part entière. Seule la perspective structurale de Lacan permet de donner une assise à la perversion comme structure subjective. Reprenant la castration comme un point nodal, il formalise également l'écriture d'un fantasme pervers, spécifiant ainsi la perversion comme une position subjective, au même titre que la névrose et la psychose. La thèse d'une structure perverse nous amènera à interroger ces exceptions que semblent constituer la femme et l'enfant dans le champ de la perversion. Les notions de symptôme et de transfert dans la perversion seront également examinées. Des exemples cliniques seront à chaque fois étudiés afin d'étayer les propositions théoriques avancées.