Biosynthese des isoprenoides chez les eucaryotes phototrophes isoprenoides comme biomarqueurs et indicateurs de biodiversite
Institution:
Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Pas de résumé disponible.
Abstract FR:
Les lipides, et en particulier les isoprenoides, presents dans la matiere organique des sediments, sont souvent utilises comme biomarqueurs pour reconstituer des paleoenvironnements. Pour ameliorer la comprehension de ces biomarqueurs, nous avons analyse les triterpenoides d'organismes qui peuvent contribuer de facon significative a cette matiere organique. Ce criblage nous a permis de detecter de nouveaux hopanoides insatures chez les bacteries burkholderia et methylocaldum spp. , et de confirmer que les derives du gammacerane et du 17h,21h hopanes sont repandus chez les eubacteries. De plus, nous avons montre que les lipides des rotiferes proviennent directement de leur diete sans modification et qu'ils representent une empreinte moyenne du plancton de leur environnement. Nos analyses sont en accord avec le fait que les crustaces planctoniques modifient les lipides, en particulier desalkylent les phytosterols, supprimant ainsi la majeure partie des informations provenant du phytoplancton. Nous avons ainsi pu montrer que les triterpenoides du plancton de six lacs europeens se retrouvent dans l'empreinte des biomarqueurs trouves dans les sediments recents de ces lacs, et reciproquement que l'analyse des sediments d'un lac peut fournir des indication sur les principaux contributeurs a la matiere organique de ce systeme. Nous avons egalement effectue des experiences d'incorporations de precurseurs marques au 1 3c et au 2h sur des algues unicellulaires, constituants de phytoplancton, a savoir la diatomee phaeodactylum tricornutum et le dinoflagelle glenodinium foliaceum, afin de determiner la voie de biosynthese des isoprenoides chez ces organismes. Les resultats montrent la meme compartimentation de la biosynthese chez ces algues que chez les plantes : les isoprenoides situes dans les chloroplastes sont formes via le methylerythritol phosphate, et ceux dans le cytoplasme via le mevalonate. Ces experiences ont ete effectuees dans des conditions mixotrophiques. Nous avons egalement tenter de differencier les deux voies de biosynthese des isoprenoides chez les organismes phototrophes par le rapport isotopique 1 3c/ 1 2c naturel, dans les conditions naturelles de la croissance de ces organismes. Pour le moment, cette differentiation n'est pas possible, et une application eventuelle de rapport isotopique dans ce domaine exige des etudes approfondies.