Le rôle des informations phonologiques du contexte linguistique dans l'étude du lexique mental bilingue français/portugais
Institution:
Montpellier 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The general hypothesis of this research is that the phonological information of the linguistic context favors the access of the words in memory that are similair to the linguistic context. As a consequence, these informations must be taken in consideration in the study of the bilingual mental lexicon. To test this hypothesis, two great groups of experiences has been realized. (1) In a first group, the experiences has been realized in France with French-Portuguese bilinguals with Portuguese as their mother tonge ; (2) In a second group, the experiences has been realized in Brazil with French-Portuguese bilinguals with French as their mother tonge. Each group contains two series of experiences: an inter group and an intra group. Each serie is composed of two lexical decision tasks: one relative to the homographic and one to the orthographic neighbors. These two types of words has been chosen because they are phonologically very close or identical in the two languages. This research shows, in the experiences done in France that an influence of the phonological information of the linguistic context exists in the Inter group situation. This means, that the words in the linguistic context, (in this case French L2 words, has been recognized more quickly than the words of the participant´s native language, (L1 Portuguese). Moreover, the results shows that the words most similair to the linguistic context, in this case the specific words, has been recognized more quickly than the words phonologically similair in the two languages (homografic and orthographic neighbor). However, we didn´t observe the same results in the intra group condition; in the experiences realized in Brazil, we didn’t observe an influence of the linguistic context in any of the experimental conditions (Inter and intra group). When the participants are in contact with the two languages (in the intra group condition), we observed that L1< L2, a classical result. But, when the participants are in a monolingue situation, as for example the Inter group experiences in France, we observe that L2< L1. In the Inter group experiences in Brazil these results aren’t found, because the participants aren’t in total monolingual situation. All these results indicate an influence of the phonological information of the linguistic context in bilingual lexicon and indicates that the lexicons of the two languages are linked.
Abstract FR:
L’hypothèse générale de ce travail est que les informations phonologiques du contexte linguistique favorisent l’accès des mots qui sont proches de ce contexte linguistique et par conséquent, doivent être prises en compte dans la compréhension du lexique mental bilingue. Pour mettre cette hypothèse à l’épreuve, nous avons réalisé deux grands groupes d’expériences : (1) dans le premier groupe, les expériences ont été réalisées en France avec des bilingues français-portugais de langue maternelle Portugaise du Brésil. (2) dans le deuxième groupe, les expériences ont été réalisées au Brésil avec des bilingues français- portugais de langue maternelle Française. Chaque grand groupe d’expériences comprend deux série expériences : l’une inter groupe et l’autre intra groupe. Chacune de ces séries est composée à son tour de deux expériences de décision lexical: l’une relative aux homographes et l’autre aux voisins orthographiques. Ces deux types des mots ont été choisis, puisqu’ils sont des mots très proches, voir identiques phonologiquement dans les deux langues. Il ressort de ce travail : pour les expériences réalisées en France : il existe une influence des informations du contexte linguistique dans la situation inter groupe. C’est-à-dire que les mots proches du contexte linguistique, dans ce cas-ci les mots français, ont été plus rapidement traités que les mots de la langue maternelle, le Portugais. De plus, en ce qui concerne les différents types de mots, les résultats montrent que les mots les plus proches du contexte linguistique, dans ce cas-ci les mots spécifiques, ont été plus rapidement traités que les mots phonologiquement proches dans les deux langues (les mots homographes et les mots voisins orthographiques). Cependant, nous n’avons pas obtenu le même pattern de résultats pour la situation intra. Pour les expériences réalisées au Brésil, on n’observe aucune influence des informations du contexte linguistique du contexte linguistique quelles que soient les situation expérimentales (inter versus intra groupe). On constate que lorsque les participants sont en contact des deux langues par le biais du contexte expérimental (comme c’est le cas pour les expériences intra groupe), on retrouve les résultats classiques de la littérature, c’est-à-dire L1 < L2. Par contre, quand les participants sont en situation totalement monolingue (informations phonologiques de contexte linguistique + contexte expérimental), comme c’est le cas pour les expériences inter en France, les résultats de la littérature ne sont pas retrouvés. Dans les expériences inter groupe au Brésil, ces mêmes résultats ne sont pas retrouve puisque les participants ne sont pas en situation totalement monolingue.