La théâtralité : sa place dans l'œuvre de Sigmund Freud, ses applications en psychanalyse
Institution:
Paris 10Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Theatricality, defined as the transformation of a stage performance into a theatrical work, involves the simultaneous presence of actor and spectator, theatrical conventions and embodiment of the character by the actor. This work presents a collection of references to the theatre in the work, correspondence and biographies of Sigmund Freud. The author has drawn mainly on the works of Didier Anzieu and André green. Concepts common to both theatre and psychoanalysis have been studied: staging, dramatization, performance, role-playing, game-playing, scopophilia and exhibitionism. . . Close attention has been given to the place of these concepts in psychoanalytical theory: the theory of seduction, primal scenes, collective recognition. . . The author proposes a second level of the fore-conscious, the proscenium of the conscious. He considers that Freud’s identification with hamlet led him to discover the meaning of the oedipean conflict. Finally, comparison with semiotic studies shows how reference to the theatre can throw light on some aspects of psychopathology. Thus we can distinguish three levels of catharsis (psychological, esthetic and rhetorical), two associated drives within the mechanism of paradoxical illusion (enchantment and critical métarepresentation) and two main forms of tragedy (transgression and disarray). The author has used roman Jacobson’s model of poetic function to describe a function specific to the theatre: function of staging; it projects the principle of the contiguity of the syntagmatic axis on to the paradigmatic axis of language. Thus an imposed sequence may be transformed into a situation of choice; a dramatic device is an attempt to suspend the linear progression of time. This formula can be applied at various critic.
Abstract FR:
La théâtralité, définie comme ce qui permet de transformer une représentation scénique en une œuvre théâtrale, associe la coprésence acteur-spectateur, la convention théâtrale et l'incarnation du personnage par l'acteur. L'ouvrage présente un recueil des références au théâtre dans l'œuvre de Sigmund Freud, sa correspondance et ses biographies. L'auteur utilise principalement les travaux de Didier Anzieu et André Green. Des concepts communs aux domaines du théâtre et de la psychanalyse sont étudies : scène, dramatisation, représentation, interprétation, jeu, plaisir de regarder et de se montrer. . . La place de ces concepts dans la théorie psychanalytique fait l'objet d'une étude approfondie : théorie de la séduction, scènes primitives, reconnaissance collective. . . L'auteur propose de décrire un second niveau du préconscient, l'avant-scène du conscient. Il estime que l'identification de Freud à Hamlet lui a permis de découvrir le sens du conflit œdipien. Enfin une confrontation avec des travaux de sémiotique permet de montrer comment la référence au théâtre peut éclairer certaines questions de psychopathologie. On peut ainsi distinguer trois niveaux de la catharsis (psychologique, esthétique et rhétorique), deux motions associées dans le mécanisme de l'illusion paradoxale (enchantement et Meta représentation critique) et deux formes principales du tragique (transgression et déchirement). L'auteur s'est inspire du modèle de la fonction poétique de roman Jakobson pour décrire une fonction spécifique au théâtre, la fonction scénique ; elle opère la projection du principe de contiguïté de l'axe syntagmatique sur l'axe paradigmatique du langage. Elle permet de transformer une séquence imposée en une situation de choix instantané ; le coup de théâtre représente une tentative de suspendre le déroulement linéaire du temps. Cette formule peut trouver une application dans certains moments décisifs d'une relation thérapeutique.