thesis

Le jugement pictural de l'enfant (de 5 à 10 ans) : étude expérimentale de l'effet du contenu, de la couleur et de la fidélité de représentation sur les choix et les justifications verbales

Defense date:

Jan. 1, 1987

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The main works on pictural judgment in children do not account for all of the observed facts. Neither do they permit to gather the different results obtained. Several reasons might be accounted for to ascertain these differences. The main reason is linked to the kind of stimulation used which questions the experimental methodology. Indeed, the painting is a complex stimulus whose characteristics all interact with one another, none of them being entirely controlled by the experimenter. Moreover, to each research correspond different convictions which lead in return to different methodological approaches. The main pictural variables can be ascribed as: the content of the picture, the accuracy of representation, the color. At the first time, the child requires that representation imitates reality. At the last, the value of the picture of the picture depends on the evocation of content. This reduction of painting at narrative function, as at veracity necessity does not follow from the impossibility of the child to apprehend plastic qualities of painting, but from indifference for these qualities which are a detournement of meaning and an impediment to aesthetic pleasure. As to the color, it often sets of the form. The most frequently advanced interpretation to explain the development of aesthetic judgments is the relation of cognitive development and the evolution of aesthetic comportment. If this reference is necessary, it is not enough to explain the aesthetic judgment in its all. The psychosocial approach seems to be more promises.

Abstract FR:

Le jugement pictural chez l'enfant fait l'objet d'une littérature peu développée et depuis quelques années peu valorisée. Les principaux travaux realisés dans ce domaine ne permettent pas de rendre compte de l'ensemble des faits observés, ni de faire l'unité parmi les différents résultats. Plusieurs raisons sont à l'origine de ces divergences. La nature du matériel pose de redoutables problèmes à la méthode expérimentale. Le tableau est un stimulus complexe, ou il n'est pas possible de contrôler complètement les nombreuses propriétés qui interagissent. A cette difficulté de décrire et de maitriser le tableau s'ajoute de la part des chercheurs différents choix méthodologiques qui reposent sur des convictions et non sur un souci d'objectivité. Les principales variables picturales sont : le contenu, la fidélité de représentation, la couleur. Si l'enfant demande, dans un premier temps, que la représentation imite la réalité, la valeur du tableau, dépend en dernier ressort du pouvoir évocateur du contenu. Cette réduction de la peinture à la fonction narrative, comme à l'exigence de véracité, ne découle pas d'une impossibilité de l'enfant à appréhender les qualités plastiques de la peinture, mais d'un désintérêt pour ces qualités qui sont un détournement de sens et une entrave au plaisir esthétique. Quant à la couleur, elle est le plus souvent le faire valoir de la forme. L'interprétation la plus fréquemment avancée pour expliquer le développement du jugement pictural est celle d'une relation entre le développement cognitif et l'évolution du comportement esthétique. Si cette référence est nécessaire, elle n'est pas suffisante pour expliquer complétement le jugement pictural. L'approche psychosociale parrait plus prometteuse.