thesis

Tutelles parentales et déficience mentale : étude comparative d'une activité conjointe d'encastrements chez de jeunes enfants trisomiques 21 et non déficients

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Rennes 2

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Tutoring interactions refer to the Vygotsky's concept of zone of proximal development, in which the infant's developmental potential is supported by a more competent partner. Most empirical studies investigating the vygostskyan thesis focuses on parental instructional behavior fostering the child's development. On the other hand, researches on the influence of the child himself or his characteristics on parental scaffolding are scarce. So, the purpose of this study is to explore if, independently of a parental responsiveness on the developmental level of child, parental scaffolding can be influence by the child's characteristics, like among the down syndrome children, for example. Three groups of 12 non deficient children (14, 18 and 22 months) and three groups of 12 down syndrome children matched on mental age, have been videotaped with their parent during a problem solving situation (sorter task). The results indicate that, with young children of equivalent developmental level, parent's behaviors change according to they're in interaction with non deficient children or down syndrome children. Indeed, parent's instructions of non deficient children change as infants gain more mastery, providing more concrete and specific instructions with youngest and less explicit, less concrete and more verbal at the end of the second year. On the contrary, parent's of down syndrome children request, even at earlier ages, a self-governing action. The discussion closely examines the implications of influence of characteristics of down syndrome children on parental scaffolding.

Abstract FR:

Les interactions de tutelle reposent sur le principe, inspire de Vygotsky, voulant que les changements développementaux sont engendres par les apprentissages situés dans la zone de développement proximal. La plupart des recherches consacrées à l'étayage empirique de la thèse vygotskyenne s'est principalement attaché à décrire les caractéristiques du comportement de l'adulte qui permettent à l'enfant d'accéder aux limites supérieures de son mode de fonctionnement. Elles se sont en revanche peu préoccupées de l'influence de l'enfant lui-même ou de ses caractéristiques sur les modalités de l'étayage parental. Dans cette perspective d'analyse, la thèse présentée a pour but d'examiner si, au-delà des ajustements en fonction du niveau général de développement de l'enfant, l'étayage parental peut être influence par les caractéristiques propres à l'enfant, tels que dans le cas d'une trisomie 21. Trois groupes de 12 enfants non déficients (14, 18 et 22 mois) et trois groupes de 12 enfants trisomiques 21 égalisés sur l'âge de développement ont ainsi été filmés avec leur parent durant une activité conjointe d'encastrements. Les résultats indiquent que, face à de jeunes enfants de niveaux cognitifs équivalents, les parents différent dans leurs comportements selon qu'ils sont en interaction avec des enfants non déficients ou T21. Ainsi, les parents des enfants non déficients ajustent leurs comportements à mesure que l'enfant se développe, en intervenant plus directement avec les enfants les plus jeunes au profit d'interventions de plus en plus indirectes en fin de deuxième année. Au contraire, les parents des enfants t21 sollicitent, même avec les enfants les plus jeunes, une autonomie de fonctionnement. La discussion analyse de plus près la portée de cette thèse et ses implications quant à l'influence des caractéristiques propres aux enfants trisomiques 21 sur l'étayage parental.