thesis

Stress et incitation à boire : leur anticipation à partir d'indices externes chez les alcooliques et les non alcooliques

Defense date:

Jan. 1, 2000

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Institution:

Tours

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Abstract FR:

Nous avons étudié le traitement cognitif des émotions chez des alcooliques et des non alcooliques, plus précisément, les jugements de stress et d'incitation à consommer de l'alcool à partir d'indices externes. Enfin, nous avons analysé l'évolution du traitement cognitif des émotions chez les alcooliques en fonction de l'avancée dans la cure. Le cadre méthodologique est celui de la théorie fonctionnelle de la cognition (Anderson, 1996). Quatre cent cinquante deux sujets ont été interrogés (202 alcooliques et 250 non alcooliques). Ils devaient répondre à deux séries de scenarios. Des situations extraites de « l'echelle d'evaluation du reajustement social » (SRRS) de Holmes et Rahe (1967) et des situations extraites du questionnaire des « raisons qui conduisent à s'alcooliser » (RFDQ) de Westerberg, Miller et Heather (1996). Les mêmes scenarios étaient soumis à deux reprises : les sujets devaient y associer soit le niveau de stress perçu, soit le niveau d'incitation perçue à consommer de l'alcool. Les résultats montrent que (a) pour les situations extraites de la SRRS, les jugements de stress sont effectues selon une règle disjonctive, quelle que soit la population étudiée. (b) pour les situations extraites du RFDQ, une règle additive a été utilisée par l'ensemble des participants. (c) les alcooliques utilisent des processus cognitifs spécifiques lorsqu'il s'agit de juger de l'incitation à boire : disjonctif pour les situations du SRRS, additif pour celles du RFDQ. (d) le lien entre stress perçu et incitation perçue à boire diffère : inexistant chez les non alcooliques, il est fort chez les alcooliques. Il s'affaiblit considérablement avec l'avancée dans la cure, se rapprochant de ce qui est observé chez les non alcooliques, mais les mêmes règles cognitives sont employées quel que soit le moment de la cure.