thesis

Familles victimes de l'inceste, étude clinique et thérapeutique : "inceste, incestuosité dans la structuration de la personnalité"

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Rennes 2

Disciplines:

Abstract EN:

Difficulty in determining the clinical borderlines of incest notion, existence of pathologies bordering on incest, close connections between social prohibition and individual interdict, have induce to the hypothesis that a structuring disorder of personality could be responsible for varied pathologies, of which incest would be only one manifestation. This disorder would be capable of endangering society. It could be the result of a lasting rush toward the mother of sexual infantile impulse beyond oedipus complex period. We called this rush "incestuosity". Failing a suffisant control of this incestuosity, the individual remains in a more or less symbiotic state. The separatness necessary for development and coming out into society cannot occur, from which result failing of differentiation achievement and castration where "everything is not allowed", unrecognition of the social law that induce to triangulation and separatness. This disorder affects the whole family and often survives from generation to generation. It denies completely or in part the law of life : the impossible coming back. From this etiologic conceiving of the disorders that result from insufficiently controlled incestuosity, a taking charge with not only therapeutic but also preventive aim is suggested, into the circle where live the individuals (prison, institutionnal, free). This treatment can be aimed at every family member. None is stigmatized as an agressor, a victim, an accessory. It allows a restructuration of the subject bound by the law of life in which every human being is separated (accession to the differentiation) belong to a society (entrance in a triangulation state) and "everything is not possible" (castration).

Abstract FR:

La difficulté de cerner les limites cliniques de la notion d'inceste, l'existence de pathologies proches de l'inceste, les liens étroits entre prohibition sociale et interdit individuel ont conduit à l'hypothèse qu'un trouble de structuration de la personnalité pourrait être responsable de diverses pathologies, dont l'inceste ne serait qu'une des manifestations. Ce trouble serait susceptible de mettre en danger la société. Il pourrait résulter de la persistance, au-delà de la période oedipienne, de la poussée dirigée vers la mère des pulsions sexuelles de la petite enfance. Nous avons appelé cette poussée sexuelle "incestuosité". Faute d'un contrôle suffisant de cette incestuosité, l'individu reste dans un état plus ou moins fusionnel. La séparation, nécessaire à l'évolution et à l'entrée dans le monde social, ne peut avoir lieu, d'où un frein à l'élaboration de l'alterité, un refus de la castration et du "tout n'est pas possible", une non reconnaissance de la loi sociale, facteur de triangulation et de séparation. Ce trouble touche l'ensemble de la famille et se pérennise souvent de génération en génération. Il nie totalement ou en partie la loi de la vie : impossible retour en arrière. A partir de cette conception étiologique des troubles conséquence de l'incestuosité mal controlée, est proposée une prise en charge à but thérapeutique, mais aussi préventif, dans le milieu où se trouvent les individus (carcéral, institutionnel, ouvert). Ce traitement peut s'adresser à tous les membres de la famille. Il ne les stigmatise pas comme incesteur, inceste(e), complice(s). Il permet une restructuration du sujet, soumis à la loi de la vie ou chaque être est séparé (accession a l'alterité), fait partie d'une société (entrée dans la triangulation) et ou "tout n'est pas possible" (castration)