Deficience mentale : influence de la dissociation entre intelligence et experience
Institution:
Lille 3Disciplines:
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Abstract EN:
Since the work of russell et al. (j. Grenet. Psychol. , 1940, 57, pp. 57-63), only very few studies have been undertaken to examine the possible cognitive consequences of the dissociation between intelligence and experience which characterises mentally retarded person. Indeed, compared to intellectually average subjects of the same mental age, they have had more learning opportunities, simply because they lived more longer. We hypothesise that the effect of this dissociation is important on acquired knowledge taped by crystallized intelligence tests because, contrary to processes taped by fluid ones, they are sublect to strong educational pressures. In order to validate this hypothesis, twelve markers of fluid and crystallized intelligence were administered to 126 mentally retarded subjects of various chronological ages. An inventory composed of 26 itmes related to their family background was also used to investigate the effect of family environmental influences on crystallized markers. A principal componentsanalysis yields, after oblique rotation, two clear-cut factors identified, for convenience, as corresponding to fluid (gf) and crystallized (gc) intelligence. A stepwise regression analysis (with gf factor score entered first in the equation) shows that gf factor score and chronological age explain 38 and 21 % of the gc factor scores variance, respectively. The contribution of family environment is not significant. Stepwise regression analyses performed for each of the seven crystallized markers show that chronological age explains between 5 to 25 % of their variance when the mean score obtained from fluid tests is entered first in the equation. The effect of family environment is sometimes significant, but never explains more than 3 % of the variance. Only two interactions (between chronological age and fluid intelligence) reach a significant level. The practical and theoretical implications of these findings are discussed.
Abstract FR:
Depuis le travail princeps de russell et coll. (j. Genet. Psychol. , 1940, 57, pp. 57-63), peu de recherches ont ete entreprises pour etudier les possibles consequences cognitives de la dissociation entre intelligence et experience qui caracterise les personnes retardees. En effet, si par definition les personnes retardees ont un niveau de developpement inferieur a leur age, on peut dire tout autant qu'elles ont un age chronologique, et donc une experience educative, superieurs a leur niveau de developpement. Elle presentent donc cette caracteristique d'avoir une intelligence dissociee de leur experience, caracteristique qu'elles partagent d'ailleurs avec les surdoues, bien entendu pour des raisons opposees. L'hypothese qui a servi de point de depart a la presente etude est que cette experience educative accrue pourrait se traduire par une relative superiorite de leurs performances dans les epreuves d'intelligence cristallisee. Pour valider cette hypothese, douze marqueurs d'intelligence fluide (gf) et d'intelligence cristallisee (gc) ont ete administres a 126 sujets retardes d'ages chronologiques contrastes. Un questionnaire compose de 26 items couvrant divers aspects de leur milieu familial a ete egalement utilise. Deux facteurs correspondant globalement a gf et gc sont effectivement obtenus apres rotation oblique. Une analyse de regression par etapes (avec la note en facteur gf entree en priorite dans l'equation) montre que la note en facteur gf et l'age chronologique (en fait l'experience educative) expliquent respectivement 38 et 21 % de la variance des notes gc. En revanche, l'influence du milieu familial s'avere negligeable. Les analyses de regression realisees pour chacune des 7 epreuves saturees par le facteur gc indiquent que l'age explique de 5 a 25 % de leur variance lorsque la moyenne des notes aux tests satures par le facteur gf est entree en priorite dans les equations. L'effet du milieu familial est parfois significatif, mais n'explique plus de 3 % de la variance. Seules deux interactions (entre l'age et le niveau d'intelligence fluide) atteignent un seuil significatif.