Des passions de l'etre à l'hainamoration : pour une clinique du ravage au féminin
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Abstract EN:
Behind the pretences, when they are untied, emerges the reality of devastation. Love leads to devastation when it asks more identity, more being. The aim of this work is to dismantle the logic of devastation by examining its aspects in particular, in the psychopathological field of the adolescence. More than that, it wants to highlight that devastation is a structural fact related to a real clinic that belongs to the feminine. Nourished by the passions of the being, the devastation is related to the impossible subjectivation of the body of pleasure of the one who consideres herself as a woman through language although not defined by phallocentric logic. Devastation leads to hainamoration, this zone of the analytical experiment that Jacques Lacan highlighted. Hatred as a fundamental passion is questioned here in its statute to be rehabilitated in a contemporary social link which gets down to evacuate the dimension of lack and otherness whereas the body, which is the place of the Other par excellence, pays the price of it. The hatred of the feminine, the hatred of the Other in itself; whether it applies to the mother, the lover, the being or to God, hatred is the hatred of the manque-à-être, the hatred of everybody’s extime part. Treating devastation leads to an ethics of the act, adequate to this moterialisme of the unconscious which makes words and bodies resound, for a subject to be able to get used to his being.
Abstract FR:
Derrière les semblants, quand ils se dénouent, surgit le réel du ravage. L’amour mène au ravage quand il demande encore plus d’identité, encore plus d’être. Ce travail se propose de démanteler la logique à l’œuvre dans le fait du ravage en effectuant une traversée de ses figures notamment dans le champ psychopathologique de l’adolescence. Mais davantage, il veut mettre en évidence que le ravage est un fait de structure relatif à un réel clinique que le féminin renferme. Nourri des passions de l’être, le ravage est lié à l’impossible subjectivation du corps de jouissance de celle qui se dit femme par le langage mais que la logique phallocentrique ne suffit pas à définir. Le ravage débouche sur l’hainamoration, cette zone de l’expérience analytique que Jacques Lacan a mise en évidence. La haine comme passion fondamentale est ici interrogée dans son statut pour être réhabilitée dans un lien social contemporain qui s’attelle à évacuer la dimension du manque et de l’altérité alors que le corps, lieu de l’Autre par excellence, en paie le prix. Haine du féminin, haine de l’Autre en soi-même ; qu’elle s’adresse à la mère, à l’amant, à l’être ou encore à Dieu, la haine est haine du manque-à-être, haine de cette part extime en chacun. Traiter le ravage engage alors à une éthique de l’acte, congruente de ce motérialisme de l’inconscient qui fait résonner les mots et les corps, pour qu’un sujet parvienne quelque peu à se faire à son être.