Analyse de la mémoire procédurale à travers l'étude du vieillissement normal et pathologique
Institution:
Rennes 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Cohen and Squire in 1980 introduced a distinction between "declarative" and "procedural" memories in structural models of human memory. Ten years later, Squire renamed procedural memory "non-declarative memory", which expresses a set of distinct capabilities whose only shared characteristic is precisely this "non-declarativeness". The aim of this study was to sharpen the definition criteria of one component of non-declarative memory, precisely the so-called procedural component, by studying it in situations of normal and pathological ageing. As a first step, we focussed on the distinction between the way knowledge is expressed and knowledge in itself. We studied the effect of motor activity on memorizing simple sentences describing actions. Results did not elicit any effect of pathology, action learning improved performance in Parkinsonian as well as healthy elderly subjects. We then analysed learning and performance preservation in more complex tasks based on a set of fixed rules. Results showed that performance is not linked to the type of knowledge and that learning difficulties mainly affect the learning phase in normal and pathological ageing. We then tested the hypothesis that executive functions play an important role in learning difficulties by varying the level of utilization of such capabilities in various tasks. Results clearly showed that performance depends on the level of involvement of these functions in elderly subjects and Parkinsonian patients. Analysing the whole set of results led us to proposing a more comprehensive definition of procedural memory, with the possible contribution of explicit memory in the early phases of learning.
Abstract FR:
L'introduction de la distinction entre "mémoire déclarative" et "mémoire procédurale" dans les modèles structuraux de la mémoire a été proposée par Cohen et Squire en 1980. Dix ans plus tard, Squire remplace le terme de mémoire procédurale par celui de "mémoire non-déclarative" représentant un ensemble de capacités distinctes dont la seule caractéristique commune est de n'être pas déclaratives. L'objectif de cette étude est d'affiner les critères de définition d'une composante de cette mémoire appelée mémoire procédurale à travers l'étude du vieillissement normal et pathologique. La maladie de Parkinson a été choisie comme modèle d'étude du dysfonctionnement de la mémoire procédurale globalement préservée dans le vieillissement normal. Dans un premier temps nous nous sommes intéressés à la distinction entre le mode de manifestation de la connaissance et le savoir qu'elle implique. Nous avons étudié l'effet de l'activité motrice sur la mémorisation de phrases simples représentant des actions. Les résultats ne révèlent aucun effet de la pathologie, la situation d'apprentissage par l'action améliore les performances des sujets agés sains et des patients parkinsoniens. Nous avons poursuivi notre analyse par l'étude de l'apprentissage et du maintien des performances dans des épreuves plus complexes basées sur des règles fixes. Les résultats montrent que les performances ne sont pas associées au type de connaissance implique et que les difficultés concernent principalement l'étape d'apprentissage dans le vieillissement normal et pathologique. Nous avons ensuite teste l'hypothèse d'un rôle important des fonctions exécutives dans les difficultés d'apprentissage en faisant varier le niveau d'intervention de ces capacités dans diverses épreuves. Les résultats montrent clairement que les performances sont dépendantes du niveau de participation de ces fonctions chez les personnes agées et les malades parkinsoniens. L'analyse de l'ensemble des résultats nous a conduit à proposer un élargissement de la définition de la mémoire procédurale envisageant la participation possible d'une expression explicite en début d'acquisition