thesis

La lettre et le symptôme : du symptôme à la voie du désir

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Paris 8

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Can literary writing discern potential causes of symptoms or corporal ailments and thereby reduce corporal writings? this expresses the underlying preoccupation of our research project. We elaborate the hypothesis that writing can reduce the apparition of physical ailments. In order to develop our argumentation, we examine first the letter as a form of writing an then the function of the written text, both with reference to the lacanian classification distinguishing + that which writes itself ; and + that which cannot write itself ;. We discuss the question of + symptom ; which affects the body and + synthome ;, as in the case of joyce, that palliates the foreclosure of names-of-the-father. With reference to clinical cases, we next deal with the question of corporal writing (symptoms, delirious physical sensations. . . ). This analysis is followed by a study of the french mystic, marie de l'incarnation (1599-1672), based principally on her relation of 1654. A careful analysis of these forms of writings enables us to show that bodily writing as a writing of + jouissance ; which tends to transform the + jouissance ; and englobe the cause of the desire. Similarly, in contrast to physical ailments which are a consequence of repression of the absence (of the other), the writings of marie de l'incarnation border on the impossible and appear to hinge on the desire which the mystic does not seem to have abandoned. This research highlights the evolution of the initial question, which could be formulated as follows: how can literary writing become a means of expressing one's subjective truth?

Abstract FR:

L'ecriture litteraire parvient-elle a cerner ce qui risque d'avoir des effets de symptomes ou d'affections corporelles, et en cela, reduire l'ecriture sur le corps? ainsi etait formulee la question posee lorsque nous nous sommes engagee dans la redaction de cette these. Nous fai, sions l'hypothese que l'ecriture, dont l'ecriture mystique, pourrait reduire l'emergence d'affections corporelles. Pour developper notre argumentation, dans un premier temps, nous abordons la lettre comme ecriture et la fonction de l'ecrit, en reference aux categories lacaniennes de + ce qui s'ecrit ;, et, de ce + qui ne parvient pas a s'ecrire ;. Ont ete discutees les questions du symptome, affectant le corps, et du sinthome, chez joyce, palliant a la forclusion des noms-du-pere. Puis, nous discutons la question de l'ecriture corporelle(symptome, phenomene psychosomatique et sensations corporelles delirantes), en nous appuyant sur trois cas cliniques. Cette analyse est suivie d'une autre, celle de l'ecriture d'une mystique, marie de l'incamation( 1599-1672), en prenant comme axe un de ses ecrits, sa relation de 1654. Une etude comparative de ces deux exemples cliniques permet de pointer l'ecriture cor, porelle comme ecriture de la jouissance qui se repete, tandis que l'ecriture de la mystique vien, drait repartir la jouissance et cerner l'objet qui cause le desir. De meme, alors que l'affection corporelle est un effet du refoulement de l'absence, au contraire l'ecriture de marie de l'incarnation longe l'impossible et parait s'articuler au desir, sur lequel la mystique semble ne pas avoir cede. Cette recherche rend compte de l'evolution de l'interrogation de depart. Au terme de celle-ci, notre interrogation pourrait plutot se formuler ainsi: en quoi l'ecriture litteraire peut-elle etre une modalite pour tendre vers sa verite de sujet?