Crimes meurtriers : le psychologue face au criminel et à son acte : quelles réponses à la question "pourquoi tuer ?"
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Toulouse 2Disciplines:
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Notre recherche porte sur l'étude des crimes meurtriers et pose la question : pourquoi tuer ? Notre objectif a été de poser un diagnostic différentiel de l'acte délictueux violent commis (A. D. V. ), et de nous interroger sur le sens particulier qu'il pouvait prendre pour son auteur. Les crimes retenus sont les assassinats, homicides volontaires, coups et blessures volontaires, et violences avec arme. Après avoir abordé l'étude du phénomène criminel selon une approche juridique, puis criminologique, c'est à partir de leur impuissance à répondre au pourquoi du crime que nous avons proposé une autre approche du phénomène criminel à partir de la théorie psychanalytique, en déplaçant la recherche de la cause du crime vers une autre cause, celle mise dans le sujet. Notre population d'étude se compose de six détenus, des hommes non psychotiques. Nous avons eu avec chacun trois entretiens individuels : deux entretiens non directifs et un questionnaire. Nous avons analysé les entretiens recueillis à l'aide d'une méthode d'analyse du discours que nous avons construite, qui prend en compte la dimension de renonciation et s'intéresse au sujet de l'inconscient. La recherche a permis d'identifier différents types d'A. D. V. : le crime en tant qu'acte proprement dit, dont l'essence n'est pas motrice mais qui est franchissement ; de la chaîne du langage ; des crimes incluant une certaine dimension de franchissement ; sans être des actes vrais : les passages à l'acte, acting out et crimes par sentiment de culpabilité ; une dernière catégorie d'A. D. V. N'incluant pas cette dimension de franchissement de l'acte, appelés conduites, qui se présentent comme pantomime du fantasme. Nous avons montré que le sens que l'A. D. V. Prend pour son auteur est à repérer dans la position spécifique à partir de laquelle le sujet répond à ce qui se présente comme événement déclenchant, à l'occasion d'une mauvaise rencontre, soit dans cinq des six cas étudiés un accident du lien social.