thesis

L'épilepsie du sujet

Defense date:

Jan. 1, 2003

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Institution:

Rennes 2

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

@Il a été beaucoup écrit sur l'épilepsie et l'on peut observer quelques thèmes qui reviennent de façon itérative, quelles que soient les époques ou les références de ces écrits : -le caractère effrayant de la crise, -le caractère sacré de la maladie -la nécessité, pour celui qui en est atteint, de cacher son état. Par ailleurs, depuis toujours, lorsqu'on considère l'épilespsie, on s'intéresse beaucoup à la crise, que ce soit dans les écrits ou surtout dans les soins. L'épilepsie a toujours été considérée comme une maladie. Poser la question de son histoire et de son intelligence propre permet de questionner son "Traitement". La considérer comme un syndrome permet de distinguer les différents phénomènes que sont l'aura, la crise ou les états post-critiques et d'utiliser des outils différents pour les étudier à partir de la notion d'angoisse en particulier. L'aura constitue un espace de travail très riche. L'aura qui ne constitue pas une formation de l'inconscient fonctionne selon les lois de l'inconscient. Les fonctions de l'aura connues depuis les Grecs mais peu exploitées en France sont enrichies par une conception psychanalytique de l'écoute de l'aura. Les auras peuvent être conçues comme "les essais ultimes pour éviter la crise" ou encore "la dernière défense contre l'attaque". La symptomatologie est alors limitée à l'aura. Introduire la notion de sujet conséquence de ce que l'inconscient à partir de Freud est une chaîne de signifiants permet de mettre à nouveau en relation épilepsie et sujet jusqu'a concevoir la notion d'épilepsie du sujet, défini comme l'arrêt de la circulation des signifiants et les conséquences pratiques qu'une consultation d'épileptologie pourra nommer l'accueil du réel de la crise qui pourra être prolongé par un travail par le patient d'accueil de ces productions conçues jusque sous leur seul aspect neurologique ce qui est contradictoire avec cette phrase de Caelius Aurélien : "L'épilepsie tient son nom de ce qu'elle saisit également les sens et l'esprit".

Abstract FR:

@Much has been written about epilepsy and a few recurring themes can be observed, whatever the time of references of theses writings, that is : -the frightening character of the epileptic fit, -the sacred character of the disease, -the necessity of the person who suffers from it, to hide it. Besides from time immemorial, when epilepsy has been considered, the main interest has lain in the crisis whether it is in the writings or especially in the treatment. Epilepsy was always been considered as a disease. Questioning its history and its own intelligence allows us to question its treatment. Considering it as a syndrome allows us to distinguish different phenomena which are the aura, the fit or the post-crisis state, and to use different processes to study them, starting particularly from the notion of anguish. The aura constitutes a very rich field of investigation. The aura which is not a formation of the unconscious, however operates according to the laws of the unconscious. The functions of the aura known since the Greeks but little exploited in France are enriched by a psychoanalytical conception of the observation of the aura. The aura can be considered as an "ultimate effort to avoid the crisis" or else "the last defence against the epileptic fit" ; the symptomatology is then limited to the aura. Introducing the notion of subject, as a consequence of the unconscious being a chain of significances (fr. Signifiants) allows us to put epilepsy and subject in relation going as far as to conceive the notion of "epilepsy of the subject" defined as the interruption of the circulation of the significances and the pratical consequences that an epileptology consultation will be able to name the acceptance of the real (according to the lacanian acception of the term) of the crises : "le réel de la crise" which might be followed by the patient's acceptance of these productions conceived down to their sole neurological aspect, which is in contradiction with Caelius Aurelien's statement : "l'épilepsie saisit également les sens et l'esprit".