Étude des effets dépressogènes des immunothérapies chez des patients atteints de cancers du rein métastatiques : rôle de certains facteurs psychologiques, biologiques et sociaux : une recherche exploratoire en psychologie de la santé
Institution:
Bordeaux 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The diagnosis of renal cell carcinoma and the treatment associated, are highly stressful events in the life of a man or a moman. Nowadays, neoplasm is one of the first cause of mortality in France. During the last twenty years, psychoneuroimmunology has demonstrated an intricate network of bidirectional relationships between the immune system and the brain. Cytokines that are released by immune cells during the host response to infection, represent the main mediators of the communication between the immune system and the central nervous system. By their potent immunomodulatory effects, cytokines are used for the treatment of several forms of cancers. However, cytokines therapies are often accompanied by several side effects that impair the patient's quality of life, and limit the continuation of immunotherapy. Psychiatric disturbance that occur during cytokine treatment are undefined and impredictable. The principal objectives of our study are, in one hand, to show that subjects are differencied by psychosocial factor and transaction, and in the other hand, to identify a cognitive comportemental specific pattern, for cancerous patients at the beginning of immunotherapy. The study was carried out on patients suffering from metastatic renal cell carcinoma and receiving cytokine immunotherapy, (Institut Bergonié and CHU of Bordeaux) with the Health Psychology model Study of Bruchon-Schweitzer and Dantzer (1994). The main results show that cytokine therapy is accompanied by depressive symptoms. As soon as the first and second week of immunotherapy, patients treated display depressive symptomatology.
Abstract FR:
Le diagnostic de cancer du rein métastatique et les traitements qui lui sont associés constituent des événements hautement stressants dans la vie d'un homme ou d'une femme. Le cancer est actuellement l'une des principales causes de décès en France. Depuis une vingtaine d'années, les recherches menées en psychoneuroimmunologie démontrent l'existence d'un large réseau de communication bidirectionnel entre le système immunitaire et le cerveau. Les cytokines, molécules libérées par les cellules immunitaires lors de la réponse de l'hôte à l'agent infectieux, constituent les principaux médiateurs de cette communication qui s'établit entre la périphérie et le système nerveux central. De par leur action immunomodulatrice, les cytokines ont été utilisées à des fins thérapeutiques, pour le traitement de diverses formes de cancer. Cependant, ce type de traitement s'accompagne fréquemment d'effets secondaires qui peuvent perturber son efficacité et affectent la qualité de vie du patient traité. Les complications psychiatriques qui s'installent durant le traitement sont mal définies et restent imprévisibles. Les principaux objectifs de notre étude sont, d'une part, de voir si certains facteurs psychosociaux et des transactions différencient les sujets, et d'autre part, d'identifier un style cognitif comportemental précis, spécifiques aux patients atteints d'un cancer, au début du traitement par immunothérapie, et développant une symptomatologie dépressive. L'étude s'est déroulée dans un centre anticancéreux, et au CHU de Bordeaux sur des patients présentant un cancer du rein métastatique traité par IL-2 et/ou IFN-α, et avec un modèle d'étude de psychologie de la santé (Bruchon-Schweitzer et Dantzer, 1994). Nos principaux résultats démontrent que l'administration de cytokines s'accompagne de symptômes dépressifs. Dès la seconde semaine de traitement, certains patients présentent une symptomatologie dépressive.