thesis

L' ombre de la Mère : un enjeu essentiel de la création de l'image dans la peinture

Defense date:

Jan. 1, 2010

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Institution:

Aix-Marseille 1

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Abstract FR:

A partir de la vision du psychanalyste qui recherche toute origine dans l'enfance et la famille qui sont un endroit de l'expérience inconsciente et traumatique de l'objet du premier amour pour la mère et la sœur étant irremplaçable, la démarche de cette étude qui regroupe les éléments du désir des peintres cherche par la théorie de la psychanalyse, à éclairer le processus de la séance de psychanalyse sur le divan, pour connaître la raison, le phénomène et le résultat de la création. Nous sommes attirés par la coexistence de la fragilité et de la sensation de force, émanant des tableaux de Henri De Toulouse-Lautrec et d'Edvard Munch. A travers cela, nous recherchons les images des intimités cachées des peintres des problématiques inconscientes qui les traversaient. Ils sont tous les deux porteurs de certains drames familiaux et intimes. Bien sûr leurs œuvres sont traversées de l'esprit de leur temps, mais l'objet perdu, expérience commune à tout humain, est au centre de la création. Chez Toulouse-Lautrec, les hommes sont le contraire des femmes dans l’œuvre, ils sont arrogants à l'instar du père : analyse-t-il l'injustice du rapport entre l'homme – le maître – et son objet ? A tel point qu'il s'identifie plus aux femmes qu'aux hommes. Pour Toulouse-Lautrec, cette identification le pousse vers une nouvelle créativité. Quant à Edvard Munch, il peignit les effets des rencontres qui ont jalonné sa vie. Le détail fut chronologique, à la manière d'une journal intime. La mort fut le thème de prédilection de l’œuvre, le peintre ayant vécu avec ses morts. C'est aussi l'angoisse ressentie face à la perte de l'objet amour. Pour lui, l'art était un champ de rencontre avec l'objet perdu. Nous apprenons que les deux peintres tentent de figurer leur objet de désir qui est aussi bien de façon réelle, l'objet perdu. Pour eux, l'art était « une manière de confession thérapeutique ». L'art est donc une auto thérapie, ou du moins une tentative de se défaire de l'angoisse. Pour autant la sublimation est en échec, dans le sens où l'art est un fil qui lie ces deux peintres à leur objet, sans effectuer une séparation, il comporte une sorte d'érotisation de l'absence.