Ictus amnésique idiopathique : neuropsychologie, neuroimagerie et psychopathologie
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L’objectif de cette thèse visait d’une part à mieux comprendre le rôle des facteurs psychopathologiques dans le déclenchement, le déroulement et la récupération de l’épisode d’ictus amnésique idiopathique (IA) et d’autre part à éclaircir les mécanismes physiopathologiques à l’origine des troubles. Nos résultats montrent que les troubles psychopathologiques peuvent être considérés comme des facteurs de prédisposition au déclenchement de certains épisodes d’IA. D’autre part, nous avons tenté de mieux caractériser l’IA et nous avons ainsi mis en évidence que l’IA n’est pas seulement un trouble de mémoire, puisqu’il s’accompagne d’une augmentation du niveau d’anxiété et d’une altération de l’humeur pendant l’épisode aigu. Nous avons également démontré que l’anxiété et l’humeur peuvent affecter les performances mnésiques des patients après l’épisode. En effet, les patients les plus anxieux et les plus déprimés obtenaient des performances inférieures aux autres patients, plusieurs mois après l’épisode. Ces résultats suggèrent que les troubles psychopathologiques peuvent ralentir les processus de récupération des capacités mnésiques après un IA. Toutefois, il est peu probable que ces troubles psychopathologiques soient entièrement responsables des perturbations mnésiques persistantes. Notre dernière étude confirme cette hypothèse puisque nous avons observé, grâce à l’IRM, une légère atrophie bilatérale des lobes temporaux internes incluant les deux hippocampes. Cette thèse a donc permis de souligner l’importance des facteurs psychopathologiques dans l’IA et leur interaction avec le fonctionnement mnésique