Inhibition cognitive et schizophrénie : étude en situation d'auto-inhibition
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Lille 3Disciplines:
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L'inhibition cognitive est généralement représentée comme un processus qui limite et contrôle l'accès des informations à la conscience. Sa défaillance participerait à la genèse des hallucinations et des délires et pourrait sous-tendre un grand nombre de troubles observés dans la schizophrénie. Par ailleurs, deux processus différents sont proposés pour rendre compte de l'inhibition. Le premier, étudié principalement grâce au paradigme d'amorçage négatif, est appelé inhibition latérale. Son étude a montré qu'il était souvent déficient chez les patients schizophrènes. En revanche, le second processus, dispositif du type "reset" facilitant un retour au niveau de base aussi rapide que possible, n'a encore fait l'objet d'aucune recherche chez ces patients. A cette fin, nous avons éléboré une épreuve où une activité cognitive automatisée, la lecture analogique de l'heure, doit être inhibée pour laisser place à une activité sérielle et contrôlée de lecture inversée. D'autre part, notre protocole expérimental contenait plusieurs phases permettant l'étude de l'auto-inhibition lors de contextes facilitateur ou freinateur. Dans ces conditions, nous avons relevé que les schizophrènes dans leur ensemble présentaient des pertubations et qu'ils éprouvaient des difficultés particulières et distinctes selon les sous-groupes définis par le D. S. M. IV. Nous avons poursuivi par l'étude de l'influence de l'âge et du sexe des patients sur leurs performances inhibitrices et complété nos recherches en prolongeant notre étude dans la population générale selon le niveau de schizotypie. Des aptitudes diverses à l'auto-inhibition ont été relevées, certaines en accord avec les données de la littérature concernant l'inhibition latérale, d'autres originales. Nous avons terminé notre travail par une proposition d'intégration des processus inhibiteurs dans les principaux modèles rendant compte des défaillances dans la schizophrénie