D'un lien à l'autre : les sectes : un pacte "hors père"
Institution:
Rennes 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
What's the nature of the tie between a guru and his group ? Is the " sect " a way to recovery or destruction ? Must we talk about " the sect " or about " groupe jeopardy " ?From the state authorities point of view as well as for the specialists and other field workers, sects are found guilty when they attempt against human rights and constitutionally granted liberties. Some people think that the sectarian machinery has to be clearly defined and examined so that a delict of mental mischief could be put forward. From this point of view, family stands in opposition to the sect. As far as family rights are concerned, some magistrats consider every case as particular, having regard to delictuous deeds on one hand and educative offences on the other. From this controverse emerges an anthropological question : whose rights are we defending ? In this perspcetive, the concept of subject forges ahead the question of the social tie and of the sectarian tie. Looking back on the notions of family, religion and sciences enables us to bring out several existential standpoints towards freedom. A " sect " may be dissident, " religionistic " or " spiritualistic ". Danger for anyone, subject and society, has to be evaluated with regard to its position, to the nature of the group tie and its rites ? No human community built on a manuchean digma is safe from totalitarian practices. Utopian sectarian sects are particurlarly destructive in the way they try to cancel incarnation. In their aim to mould a perfect human being into their own schemes, these challenging worlds, these sterilized bubbles succeed in reducing their followers into objects animated by an active passivity. Motionned by an ostensible hostility towards democratic institutions, their leaders are guilty of crime against humanity. Ideological pratices attack life with regard to filiation, family, subject and culture.
Abstract FR:
Comment définir le lien qui attache le gourou à son groupe? La "secte" est-elle lieu de guérison ou de destruction? Doit-on parler de la "secte" ou d'une dangerosité groupale? Du point de vue des pouvoirs publics, des spécialistes et des hommes de terrain, les sectes sont condamnables quand elles portent atteinte aux droits de l'homme et aux libertés garanties par la constitution. Selon certains, le mécanisme sectaire doit être défini et démonté pour faire valoir un délit de manipulation mentale. De ce point de vue, la famille est opposée à la secte. Au plan du droit familial, certains magistrats choisissent de raisonner au cas par cas en considération des délits et des fautes éducatives ; le constat de cette polémique engage une interrogation anthropologique. Quel est l'homme dont on défend les droits? Dans cette perspective, le concept de sujet introduit la question du lien social et du lien sectaire. Une réflexion sur la famille, la religion et la science permet de dégager plusieurs positions existentielles par rapport à la liberté. La "secte" peut être dissidente, "religioniste" ou "spiritualiste". La dangerosité envers le sujet et la société est évaluée en considération de sa position, du lien groupal et des pratiques de croyances. Aucune communauté organisée par un dogme manichéen n'est à l'abri d'un fonctionnement totalitaire. Les sectes sectaires utopiques sont particulièrement destructrices au sens où elles tentent d'annuler l'incarnation. Résolus à façonner un homme parfait à leur convenance, ces mondes concurrents, ces bulles aseptisées réussissent à réduire l'adepte à un objet animé par une active passivité. Motivés par une hostilité ostensible envers les institutions démocratiques, leurs organisateurs sont coupables de crime contre l'humanité. Les pratiques idéologiques attaquent la vie sous les différentes figures de la filiation, de la famille, du sujet et de la culture