Rôle de la personnalité, des facteurs socio-biographiques, et des stratégies d'ajustement sur l'évolution de la polyarthrite rhumathoïde : une étude semi-prospective en psychologie de la santé
Institution:
Bordeaux 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Rheumatoid arthritis (RA) is a common chronic disease with no known cause or cure that typically follows an unpredictable course. RA is characterized by pain and progressive disability. We present a brief summary of the medical aspects of RA. The present work provides a comprehensive review of the literature related to the role of psychological variables in the onset and the evolution of RA. The potential role of stress is also critically discussed. Because the course of disease is unpredictable, with disease exacerbations and remissions, many RA persons exhibit the signs of learned helplessness after repeated flare-ups of their condition. Perceived ability to control some aspects of RA (self-efficacy) is correlated with a best adjustment. On the other hand, we examine the important role that coping plays in RA. We conclude that it is useful to consider the general model of health and illness that forms the basis for much health psychology research. Our aim is to determine the relationships of several psychological variables (perceived control, social support, coping) on adjustment to RA. The sample comprised 60 people with RA, who had a mean age of 57 years (range 22 to 78 years) and a mean disease duration of less 3 years. Data were collected by questionnaires (french versions): the arthritis self-efficacy scale (Lorig, 1989), the arthritis helplessness index (Nicassio & al. , 1985), the London coping with RA questionnaire (Newman, 1990). RA adjustment was assessed by objective measures of RA activity (total number of painful and inflamed joints, rheumatoid factor,. . . . ), and by the short form of the arthritis impact measurement scale 2 (french version of the aims2-sf: Guillemin & al. , 1997). Factor analyses of the french coping questionnaire clearly identified three factors: helplessness, problem focused coping, and avoidance. Avoidance predicts better emotional adjustment (15 months ago). Some lines of future researches will be also exposed.
Abstract FR:
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie chronique assez fréquente, de cause inconnue, incurable, qui se caractérise par une évolution imprévisible. La PR engendre des douleurs et un handicap. Nous présentons brièvement quelques aspects médicaux de la PR. Nous passons surtout en revue la littérature qui traite du rôle des variables psychologiques dans la survenue et l'évolution de la PR. Le rôle potentiel du stress est aussi critique. Parce que l'évolution de la maladie est imprévisible, beaucoup de personnes se sentent impuissantes face à leur maladie. Se percevoir capable de contrôler certains aspects de la PR (auto-efficacité) présage un meilleur ajustement. Nous examinons d'autre part le rôle important des stratégies d'ajustement dans la PR. Nous concluons qu'il est pertinent de prendre en considération les modèles de la psychologie de la santé. Notre objectif est de déterminer l'impact de plusieurs variables psychologiques (contrôle perçu, soutien social perçu, stratégies d'ajustement,. . . ) Sur l'ajustement à la PR. Notre échantillon comprend 60 poly arthritiques, moyenne d'âge 57 ans, récemment diagnostiques (depuis moins de trois ans). Les données sont collectées par questionnaire (versions françaises) : une échelle d'auto-efficacité (Lorig, 1989), une échelle d'impuissance (Nicassio & al. , 1985), un questionnaire de coping spécifique à la PR (Newman, 1990). L'ajustement à la PR est évalué "objectivement" (nombre total d'articulations douloureuses et tuméfiées, facteur rhumatoïde,. . . ), et par la version abrégée de l'échelle de mesure de l'impact de la PR (Guillemin & al. , 1997). Des analyses factorielles du questionnaire de coping mettent clairement en évidence trois dimensions : une stratégie d'impuissance, une stratégie centrée sur le problème, et une stratégie d'évitement. Cette dernière prédit un meilleur ajustement émotionnel ultérieur (15 mois plus tard). Nous proposons pour terminer quelques pistes de recherches.