Effet de l'humeur induite sur l'optimisme comparatif
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Dans le cadre de ce travail de thèse, nous nous sommes intéressés à l'impact de l'humeur positive vs. Négative sur le phénomène d'optimisme comparatif (OC). Des chercheurs ont suggéré que les individus d'une humeur positive manifesteraient plus d'OC que ceux d'une humeur négative (Salovey & Birnbaum, 1989). D'autres ont postulé que l'OC pourrait être un moyen pour l'individu de réguler leur humeur (Taylor & Brown, 1988). Si tel est le cas, alors les individus devraient manifester plus de l'OC lorsqu'ils sont d'une humeur négative. Malheureusement, la plupart des résultats publiés sur la relation Humeur-OC portent uniquement sur des variables mesurées et sont donc difficiles à interpréter du point de vue du sens de la causalité. Par ailleurs, les rares études où l'humeur a été provoquée souffrent de problèmes méthodologiques ne permettant pas de savoir si l'humeur avait été correctement induite et/ou laissant libre champ aux interprétations en terme de biais de complaisance. En conséquence, la question relative à l'influence de l'humeur sur l'OC, reste largement ouverte. Le programme de recherche que nous décrivons dans cette thèse avait pour objectif d'apporter des éléments empiriques visant à combler les lacunes que nous venons d'identifier. Dans un premier temps nous avons mis au point une procédure d'induction de l'humeur non sensible à la demande expérimentale. Dans un second temps, nous avons utilisé cette même procédure pour étudier l'influence potentielle de l'humeur de l'OC et les mécanismes médiateurs de cette influence. Les résultats montrent que l'humeur avait été correctement induite et maintenue durant les tâches de jugement. Nous avons également répliqué l'OC classiquement observé dans la littérature. Pourtant, malgré la présence récurrente du phénomène, l'OC n'a pas été affecté par l'humeur. Ainsi, l'absence répétée d'une mise en évidence d'un lien entre l'humeur et l'OC dans des conditions où tout permet de penser que ce dernier devrait apparaître nous fait pencher dans le sens d'une mise en cause de la pertinence de l'hypothèse d'un effet d’humeur sur l'OC.