Elaboration des connaissances spatiales et wayfinding chez la personne déficiente intellectuelle : apports des environnements virtuels
Institution:
Lille 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This dissertation deals with the construction of different spatial knowledge in terms of complexity (landmarks, routes and survey) by individuals with intellectual disability during wayfinding situations occuring in a virtual environment. Virtual environments offer several advantages in the studying of spatial cognition and are particularly appropriate in the assessment and training in persons with intellectual disability. Consequently, we have access knowledge of landmark, routes knowledge and survey knowledge by the means of, respectively, a visual recognition task, a learning route task and spatial inference (shortcut performance). Persons with mild to moderate intellectual disability can select and memorize individual places, objects as landmarks and use them during wayfinding through the virtual environment. Despite a more long and laborious learning, they can learn and navigate through several routes. As individuals without an intellectual disability (same chronological age), people with intellectual disability can accede to a survey knowledge provided a simple environment (in terms of structure) and after an intensive exposition and active exploration of that environment. However, this experience with the environment is not sufficient to establish similar performances in people with and without intellectual disability in tasks assessing survey knowledge of the environment. The comparison of performances according to a developmental axe highlights the prominent role of this variable in the acquisition of spatial knowledge and suggests slowness in the learning instead of a deficit in the construction of complex spatial
Abstract FR:
L'objectif de ce travail consiste à déterminer la complexité des connaissances spatiales (points de repère, routes et configuration) élaborées par les personnes déficientes intellectuelles en vue de naviguer au sein d'un environnement virtuel (EV). Les EV offrent des opportunités intéressantes à l'étude de la cognition spatiale et revêtent un potentiel considérable pour l'évaluation et l'apprentissage chez les personnes déficientes intellectuelles, d'où leur utilisation pour étudier l'acquisition des connaissances spatiales à travers des tâches de reconnaissance visuelle, d'apprentissage d'itinéraires et d'inférence spatiale. Suite à l'apprentissage de différents itinéraires, les personnes déficientes intellectuelles mémorisent des endroits et objets et s'en servent comme points de repère au cours de leurs déplacements à travers l'environnement. En outre, elles parviennent à apprendre des routes en dépit d'un apprentissage plus long et plus laborieux. Enfin, les personnes avec une déficience intellectuelle légère à modérée peuvent acquérir la connaissance de la configuration d'un environnement de complexité simple après une exposition importante à ce dernier. Toutefois, cette expérience n'est pas suffisante pour qu'elles obtiennent des performances comparables à celles des personnes non déficientes intellectuelles de même âge chronologique. Une comparaison selon l'âge de développement met en évidence le rôle du développement cognitif dans l'acquisition des connaissances spatiales et suggère une lenteur d'apprentissage plutôt qu'un déficit d'élaboration de connaissances spatiales complexes chez les personnes déficientes intellectuelles