Le sujet de l'inhibition
Institution:
Aix-Marseille 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
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Abstract FR:
L'exercice clinique auprès de personnes en situation de précarité et de marginalité met en évidence l'influence de conduites d'inhibitions massives qui réduisent de manière considérable le champ d'expérience d'un sujet. Ce ralentissement de l'activité peut se propager à l'ensemble de la vie psychique. Le sujet s'arrête au pied d'un acte à accomplir. A l'aide des premiers textes freudiens nous postulons l'existence d'une capacité d'inhibition agissant au tout début de la vie psychique. Cet opérateur est indispensable à la mise en forme du moi et permet l'établissement des toutes premières relations. L'inhibition est à l'excitation ce que le refoulement est à la représentation. Elle désigne un opérateur précoce de la vie psychique dont l'efficience se déduit à travers la qualité des relations premières. De cet argument nous avons pensé l'inhibition comme un mécanisme psychique directement en rapport avec le narcissisme du sujet. La qualité de son action vise à préserver une relation de continuité entre le sujet et son objet et travaille de manière continue à la sauvegarde du moi. Dans ses formes psychopathologiques, l'inhibition peut se radicaliser. Elle met en évidence les carences narcissiques d'un sujet qui peine à entamer un processus différenciateur d'avec l'objet. L'établissement d'une relation clinique et thérapeutique permet dans certaines conditions la reprise d'une activité de pensée. Le réinvestissement du travail hallucinatoire, contenue dans l'expérience onirique, participe dans le temps, à la levée des inhibitions. Le sujet réinvestit l'objet dès lors qu'il lui est possible de penser la violence de ses désirs œdipiens.