Partis politiques et politiques publiques dans les gouvernements locaux : l'exemple des groupes et élus écologistes dans les régions métropolitaines
Institution:
Bordeaux 4Disciplines:
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Les rapports entre partis politiques et politiques publiques sont sujets à des conclusions divergentes, des explications insatisfaisantes et à des travaux à la méthodologie inadaptée. Dans le cadre paradigmatique de l'individualisme méthodologique raisonné et en mobilisant les acquis du choix rationnel, nous avons élaboré un cadre théorique explicatif de la manière dont les partis politiques informent les politiques publiques. L'étude des déterminants micro-politiques des rapports partis politiques - politiques publiques a été menée selon une approche séquentielle de la transmission des préférences partisanes aux politiques publiques, dans cette optique, nous nous sommes attachés à l'analyse des comportements et de l'influence des groupes et élus écologistes dans les régions métropolitaines françaises entre 1992 et 1998. Pour ce faire, nous avons adopté une méthodologie duale fondée sur l'utilisation complémentaire des techniques quantitatives et qualitatives d'enquête. Aussi, après avoir mis en évidence que la diversité des positions écologistes dans les régions trouvait son origine dans la pregnance du clivage gauche-droite au sein des élus écologistes et dans des anticipations différenciées sur le jeu politique, nous avons expliqué les comportements écologistes dans la phase coalitionnelle en s'appuyant sur un modèle inspiré par M. Laver et K. Shepsle fondé sur la poursuite des préférences partisanes et l'importance de la détention des postes auquel nous avons adjoint la dimension intra-partisane et les horizons stratégiques et temporelles des acteurs. Nous avons ensuite mis en évidence des variations significatives et systématiques des stratégies d'influence tant dans leur logique que dans leurs modalités pratiques, suivant les positionnements politiques résultant de la phase coalitionnelle. Loin de trouver leurs sources dans le projet de faire de la politique autrement, les comportements d'assemblée des écologistes se sont différenciés en fonction des opportunités et contraintes afférentes à leur position. Ces stratégies se sont concrétisées par des niveaux et des formes d'influence variables et hiérarchisés. L'écologisation des politiques régionales pendant la seconde mandature apparaît, in fine, différenciée et limitée.