Le prisme temporel comme paradigme explicatif en science politique : regards croisés Chine Occident
Institution:
Bordeaux 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The purpose is here to study through a genealogical, comparative and ideal typical aproach, within a period going from the VIIth century B. C. Until nowadays, the importance of the prism as an explaining paradigm for the West and China. The moment of the election of a time model is supposed to be a foundation for each society. In fact, two very distinct orientations exist, each one own coherence : creation with a broken time that becomes linear and progresses in the West, where in China, a progessive original view is being reinvented. Time could be through the fundamental role it plays in the invention of the operating tables by creating a gross order at the origin of the codes of values, real spatio-temporal "axis mundi". These codes work as a matrix on each society. You could meet in the political, artistic, religious, literature, or even the body or the nature experience views. A case study corroborates the interest of time as paradigm concerning both political and esthetical notions in the concerned civilisations. A genealogical approach of political history shows us the role of the time prism in the election of knowledge and transcendence, whereas a crossed look to China shows us the place of immanence and harmony in the global coherent system. There is a logical coherence of each time prism elected that allows an equation of transcendence, knowledge, beauty and ego in the West where Chine thinks immanence, harmony, dullness an absence of ego. A rapid iconology of two contemporaneaous sovereigns (King Louis XIVth and the emperor Kagxi) and their political symbols at a period of exchange will confirm the interest of a time as a paradigme.
Abstract FR:
Nous nous proposons d'étudier et d'éclairer dans une approche généalogique, comparée et idéale typique sur une période allant du VIIè siècle avant J. C. , jusqu'à nos jours l'importance que revêt le prisme temporel en qualité de paradigme explicatif pour les civilisations occidentales et chinoises. Il existerait un moment fondateur pour une société : celui de l'élection d'un modèle temporel. Deux orientations très différentes existent avec une cohérence interne : la création avec un temps brisé qui devient linéaire et progressiste en Occident là où la Chine conserve une vision processive originelle qu'elle réinvente cependant. Le temps jouerait en qualité de paradigme un rôle fondamental dans la fondation des tables d'opération, il instaurerait un ordre brut dont on ne peut se défaire, à l'origine de l'élaboration de "codes de valeurs" qui sont de véritables "axis mundi" spatio temporels. Codes qui, dès leur constitution, oeuvrent comme une matrice dont les effets se ressentent dans la vision politique, mais également, l'art, la religion, la littérature ou même le rapport au corps et à la nature. Une étude de cas nous confirme l'intérêt du paradigme temporel s'agissant des notions de politiques et d'esthétiques dans les deux civilisations. En effet, une approche généalogique de l'histoire politique en Occident nous indique le rôle du temps dans l'élection de la connaissance et de la transcendance là où un regard croisé vers la Chine nous montre la place de l'immanence et de l'harmonie dans le système global cohérent. Il y a une logique interne à chaque choix qui pose une équation de la transcendance de la connaissance du beau et de l'ego en Occident là où en Chine il y a immanence, harmonie, fadeur et absence d'ego. Une brève iconologie de deux souverains contemporains (Louis XIV et l'empereur Kangxi) ainsi que de leurs symboles politiques (le Château de Versailles et le Cité Interdite) à une période d'échange nous confirmera le rôle du temps et la qualité de paradigme.