thesis

Le processus d'institutionnalisation de la démocratie au Sénégal

Defense date:

Jan. 1, 2010

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Institution:

Bordeaux 4

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

By structuring the paradigms of constructivism, neo-institutionalism and politics from below, we aim to highlight the process of the institutionalization of democracy in Senegal. On the one hand, it lies an objective complicity between the various actors of the political scene, who use the democracy, the law and the institutions, thanks to combined strategies, as political instruments, and which effects they resent through the imposition of constraints. So, they embark on a process of responsive measures, in terms of working plans, renewal of the institutional and legal framework, with regard to political crisi circumstances which stakes are the conquest, the governing and the conservation of power. This confrontation of objectives and interests leads to the progressive introduction of rules and norms for a political and electoral loyal competition. These rules and norms are democratic acomplishments that consolidate the society ; their preservation and perpetuation maintain the negotiation between the actors. On the other hand, the consequences brought about by the transition from a triumphing government control to a decadent one, due to adjustment imperatives, provoke the deconstruction of the reticular relationship between the temporal and the spiritual that were at the basis of pebetration and the socialization of the state ; so, the citizens are set free and condemned to take care of themselves, thus, to develop subjective individuation strategies that reinforce democratic citizenship. The latter is given value by other sociocultural enlargement and public liberties deepening dynamics, essentially held by private medias, popular music, particularly M'balax and Rap music, as welle as, by organizations promoting and protecting human rights, that point out to themselves and are designated under the name of civil society.

Abstract FR:

En articulant les paradigmes du constructivisme, du néo-institutionnalisme et du politique par le bas revisité, il est question de mettre en évidence le processus d'institutionnalisation de la démocratie au Sénégal. D'une part elle repose sur une complicité objective des acteurs du jeu politique, qui à travers des stratégies croisées instrumentalisent la démocratie, le droit et les institutions comme ressources politiques, dont ils subissent les contrecoups à travers la sécrétion de contraintes à eux imposées. Ils s'engagent alors dans une dynamique de mesures responsives en termes d'aménagement et de renouvellement de l'architecture juridico-institutionnelle par rapport aux conjectures politiques de crise, dont les enjeux sont la conquête, l'exercice et la conservation du pouvoir. Cette confrontation d'objectifs et d'intérêts aboutit à l'extériorisation progressive de règles et normes d'une compétition politico-électorale loyale, comme acquis démocratiques socialement stabilisateurs, dont la préservation et la perpétuation entretiennent la négociation entre les acteurs. D'autre part, les conséquences entraînées par le passage d'un étatisme triomphant à un étatisme décadent né des impératifs de l'ajustement, provoque la déstructuration des relations réticulaires entre le temporel et le spirituel qui ont été la base de la pénétration et de la socialisation de l'Etat ; libérant ainsi les citoyens condamnés à se prendre eux-mêmes en charge, et donc à développer des stratégies d'individuation subjective renforçant la citoyenneté démocratique. Celle-ci est davantage valorisée par d'autres dynamiques socioculturelles d'élargissement et d'approfondissement des libertés publiques, essentiellement portées par les médias privés, al musique populaire, notamment le m'balax et le rap, de même que les organisations de promotion et de protection des droits humains, qui se désignent sous le label de la société civile.