Anthropocène et Ecocide : bilan réflexif sur la trajectoire du crime environnemental
Institution:
Bourgogne Franche-ComtéDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
This dissertation explores the Anthropocene epoch as a rupture and aims to understand how international environmental law and governance responded to the challenges posed by this new epoch marked by rapid anthropogenic environmental change. The dissertation then examines the emerging body of ecocentric law and philosophy which seek to prevent environmental destruction and promote a respectful co-existence with the rest of the natural world. Deeply rooted in this emerging body of law and philosophy is the concept of ecocide, representing an attempt to assign a duty of care towards nature. In this sense, the concept of ecocide constitutes a tool to condemn « legal » activities that cause massive anthropogenic damage to ecosystems and their human and non-human inhabitants. By focusing on the role that governments and corporations play in normalization of ecocide, this dissertation seeks to explore the concept of ecocide as a new category of environmental crime which goes beyond traditional definitions and conceptualizations of crime, in order to provide a systemic response to environmental degradation.
Abstract FR:
Ce travail de recherche explore en premier lieu l’Anthropocène en tant que rupture et cherche à comprendre comment les défis et les complexités de cette nouvelle époque, marquée par les dérèglements écologiques profonds et multiples à l’échelle internationale, ont été saisis par le droit international de l’environnement et la gouvernance internationale en matière d’environnement. En second lieu, cette recherche porte sur l’émergence des nouvelles perspectives juridiques et morales moins anthropocentriques qui ont pour but de lutter contre la destruction de l’environnement et qui cherchent également à promouvoir un mode de vie plus respectueux de la nature et de tous les vivants. Ancré dans ces efforts visant à fonder un nouveau rapport à la nature, le concept d’écocide représente un appel à une obligation de diligence envers la nature en dénonçant les activités « légales » qui portent des atteintes graves aux écosystèmes et leurs habitants humains et non-humains. En attirant l’attention sur le rôle que les gouvernements et les multinationales jouent dans la perpétuation et la normalisation des écocides, cette thèse explore le concept d’écocide en tant que tentative de création d’une nouvelle catégorie de crime environnemental, dépassant les définitions et conceptualisations traditionnelles de ce crime afin de fournir une réponse systémique à la dégradation continue de l’environnement.