thesis

Les déterminants du vote : application à la circonscription de Marmande, Lot-et-Garonne : 1848-1988

Defense date:

Jan. 1, 1996

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Authors:

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Abstract EN:

Looking into the history of the universal suffrage in the district of marmande from 1848 to 1988, the author intends to discriminate between the efficient factors that influenced public opinion and the determinant factors that caused the elections' results. He first investigates the main characteristics of physical and human geography, then sociology, psychology and culture in the district ; he then looks at economics, professional organizations, and important events, the laws and ordinances, the behavior of politicians ; and finally the techniques of electioneering and the personal influence of local and national candidates. He finds out that electoral movements are independent from the structural determinisms, private interests and the image of the candidates. The continuance of the vote's distribution between the left and the right is explained by the stability of the two social philosophies that have been conflicting since the French revolution of 1789 among a population separated by its origins : a dream of equality for the left ; a faith in hierarchy for the right. The reversals of majorities depend, paradoxically, on this same stability : some of the electors change their vote not because they change their mind, but to more strongly express their ideal.

Abstract FR:

L'objectif est de discerner, dans l'histoire du suffrage universel à Marmande de 1848 à 1988, les facteurs qui ont agi sur l'opinion agents efficaces - et ceux qui ont decidé du résultat - agents déterminants. Après avoir resumé les données générales de la circonscription considérée, l'auteur analyse les variables structurelles : géographie physique et humaine, sociologie, psychologie et culture (esprit maçonnique, religions, éducation, passion de la chasse). Il analyse ensuite les variables conjoncturelles ou enjeux : situation de l'économie et action des pouvoirs publics, évolution des organisations socio-professionnelles, grands évènements, grandes décisions de l'état, comportement de la classe politique. Il analyse enfin l'ingénièrie électorale (techniques d'intimidation, d'organisation, d'orchestration et procédeé tactiques) et le rôle personnel des candidats locaux et nationaux. Il conclut à l'autonomie politique du comportement électoral, largement indépendant à la fois des déterminismes de type écologique, de la recherche d'un intérêt matériel et de la propagande, et peu sensible à la personnalité des acteurs. La permanence constatée des rapports de force s'explique par la constance des deux idéologies sociales qui s'opposent depuis 1789 au sein d'une population divisée par ses origines : à gauche, rêve d'égalité ; à droite, foi dans les hierarchies. Les renversements de majorité s'expliquent, paradoxalement, par cette même constance : les électeurs-juges changent de vote non pas parce qu'ils changent d'opinion, mais pour confirmer leur idéal.