thesis

Les pouvoirs publics en Côte d'Ivoire : organisation formelle et réseaux informels

Defense date:

Jan. 1, 1992

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Institution:

Bordeaux 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The analysis of the state in a changing society is all the more tricky since it is difficult to know precisely the ways of acquisition, exercise and transfer of power even if a political center can be designated. Indeed, the observation of social and political life in the ivory coast, reveals that the foundation of power doesn't lie only in official institutions (though these ones keep a dominating position), because they are penetrated by gigantic underground systems such as informal networks-states within the state. These underground systems, although they have an absorbing capacity by phagocytosis, are not the leading power. Formal state institutions and informal networks are both the ivory coast's ways of functioning. However informal networks are only parasites without any autonomy, which can only grow in the shadow of the state structures the dysfunctions of public services consist in what we call initial "malentendu". Indeed, the ivory coast as a modern state is an inheritance left over from France. It doesn't result, as it is commonly said, neither from a borrowing, or an imitation, nor from an inadequacy of the state, but from a historical process. It's not an African state, but a process initiated in France and carried over to Africa. This process can only work on the bases of its native foundations.

Abstract FR:

L'analyse de l'état dans une société en mutation est d'autant plus délicate qu'il est difficile de connaitre précisément le mode d'acquisition, d'exercice et de transmission du pouvoir, même s'il existe un centre politique. En effet, l'observation de la vie politique et sociale en Côte d'Ivoire, révèle que le fondement du pouvoir ne réside pas uniquement dans les institutions officielles; bien que celles-ci conservent une place prépondérante. Car elles sont traversées par de vastes réseaux souterrains que constituent les réseaux informels (des espèces d'états dans l'état) qui, s'ils ont une forte capacité d'absorption par phagocytose ne sont pas le centre du pouvoir. Institutions étatiques formelles et réseaux informels constituent les deux axes du fonctionnement de l'état ivoirien. Cependant ces derniers ne sont que des parasites sans autonomie, qui ne peuvent croitre qu'à l'ombre des structures étatiques. Les dysfonctionnements des services publics ont leur source dans le malentendu initial. L'état de Côte d'Ivoire n'est en réalité que le produit de l'héritage français. Il ne résulte pas, contrairement à beaucoup d'affirmations, d'un emprunt, ni d'un mimétisme ou du placage d'une formule politique, mais participe de ruptures et de continuités historiques. L'histoire a légué un territoire et un modèle politique: un état. Ce n'est pas un état africain, mais un processus initie en France et retransposé en Afrique. Ce processus ne peut dès lors fonctionner que sur les bases de ses fondements originaires.