Minorités politiques et lutte pour le pouvoir dans les premières décennies du Pérou contemporain (1895-1948) : étude des trois minorités actives et projets nationaux
Institution:
Paris, EHESSDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The third and most important - part of the thesis is devoted to APRA in Peru. Not the whole of the party, however, but only the elite of its founders and leaders in the "twenties and" thirties. The first tow parts deal worth the political elites before the apparition of aprisma, viz. The establishment in Peru from the end of the XIXth. Century to 1919, and the people in the wake of Leguia, the authoritarian and modern-minded despot, bet between 1919 and 1930. The thesis investigates each and every political and social group, the establishment, the "leguistas" and the "apristas". The characteristic phenomenon studies is that of active minorities and their limits. In each of the three cases studies are included the various intelligentsias which may or may not coincide with the prevailing group. The study also includes the description of the successive national projects which bear the stamp of positivism and marxism. Aprisma is studied from its beginnins as a "social movement" in the sense Alain Touraine gives to the phrase, before being a full-fledged political party. Those social movements of young anarchist, trade-unionist workers and intellectuals influenced by the university reform in the "twenties will build up and become a radical intelligentsia. “juvenile” is the characteristic of the period. (3rd part) if this thesis be true how did the aprisma become a party ? Hence its original character, the heterogeneous composition of its members and the need for internal hierarchy intensified in the "thirties by persecutions. The thesis shows the metamorphosis of the movement - party into a "political religion" in the sense Raymond Aron gives to the phrase, during the "thirties and "forties". Hence the study of the social atmosphere wich generates political charisme and authoritarianism
Abstract FR:
La partie la plus volumineuse de la thèse, la troisième partie, est consacrée à l'APRA péruvienne. Mais pas à tout ce parti politique, seulement à son élite fondatrice et dirigeante, dans les années vingt et trente. Les deux premières parties se consacrent aux élites politiques qui précèdent l'apparition de l'aprisme, c'est-à-dire les notables qui gouvernent au Pérou dès la fin du XIXe siècle jusqu'en 1919, et les nouvelles catégories d'individus qui suivent Leguia, dictateur autoritaire et modernisant, entre 1919 et 1930. La thèse étudie chacun de ces milieux politiques et sociaux, les notables, les léguistes, les apristes. Le phénomène ou la propriété étudiée, en conséquence, est l'ordre des "minorités actives", ou des élites, dans la formation du Pérou contemporain. C'est une étude du pouvoir, de la production sociale de minorités actives et dirigeantes, et de leurs limites. Le milieu social étudié inclut, dans chacun des trois cas, les "intelligentsias" diverses qui coïncident ou pas avec le groupe dominant et l'étude et la description des "projets nationaux" successifs, marqués par les courants du positivisme et du marxisme. L'aprisme est étudié à partir de ses origines. D'abord, avant qu'il ne soit un parti, comme "mouvement social", dans le sens qu'Alain Touraine donne à cette notion. Ces mouvements sociaux des années vingt de jeunes ouvriers anarcho-syndicalistes et des jeunes intellectuels marqués par la réforme universitaire, vont s'articuler comme "intelligentsia" contestataire. La note du "juvénilisme" domine cette période. (IIIe partie, les années de formation). Si cela est vrai, il reste à expliquer comment l'aprisme réalise son passage de mouvement à parti. De là son caractère original, l'hétérogénéité sociale de ses sympathisants, et le besoin d'une forte hiérarchie interne, que la persécution des années trente intensifie. Une grande partie de cette thèse se consacre à l'étude des croyances, y compris les croyances populaires, par exemple, le culte a haya de la torre