Les relations entre le Parti socialiste, la CFDT et le mouvement social de 1971 à 1981
Institution:
Paris, Institut d'études politiquesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
There is a political significance to the relationship between the Socialist Party (PS), the trade-union Conféderation française démocratique du travail (CFDT) and the social movement in the 1970s. It is linked to the foundation of the PS in 1971, its electoral victory in 1981 and the social struggles during the period. Their relations also reflect a deeper problem, i. E. That of representing different civic interests through political parties, tradeunions and associations, the French pattern of representation being based on Rousseau's notion of "common will" and implying no intermediary body between the individual, society and the State. The terme of "social movement" as used in this study is borrowed from the CFDT. This space of relations between the organisations in question has both a political and an ideological dimension. They can be found in several shared terms ("socialisme autogestionnaire", social struggles. . . ) And in the networks of militants who participate in more than one organisation. The mediations between this recently rebuilt party, the CFDT-which has itself a political dimension-, and different associative movements are studied taking the example of the Confédération syndicale du cadre de vie and of a urban conflict in Roubaix. . .
Abstract FR:
Les relations entre le Parti socialiste, la CFDT et le mouvement social dans les années 1971-1981 ont une signification politique liée au contexte politique et social de la décennie qui sépare le congrès de fondation du PS de son accession aux responsabilités gouvernementales. Ces relations sont également révèlatrices d'un problème plus profond : celui des modes de représentation des citoyens à travers des organisations diverses dans leur forme et leur objet, -parti, syndicat, association-, de l'absence de médiations qui existe dans la culture politique française rousseaussiste et républicaine, entre l'individu et la société, entre l'individu et l'Etat, entre le social et le politique. "Mouvement social" : l'expression est empruntée à la CFDT et à certaines associations dans cette acception ; elle désigne l'ensemble hétérogène des organisations de forme associative au sens large, de mouvements d'action ou d'idées qui se sont développés dans les années 70 sur des problèmes sociaux ou ponctuels. Cet espace de relations dans les années 70 comporte une dimension idéologique et politique, manifeste dans certains référents communs (socialisme autogestionnaire, luttes sociales. . . ), bien que polysémiques. Il comporte aussi une dimension militante par ses connexions et ses réseaux. Il se construit concurremment à d'autres, notamment ceux du PC, du PSU, de l'extrême-gauche, qu'il déconstruit partiellement. Dans cet espace constitué entre un parti politique, une organisation syndicale -à dimension politique- et des mouvements manifestant un intérêt pour la politique, s'exercent des médiations. Celles-ci sont étudiées à partir de l'exemple de la Confédération syndicale du cadre de vie et d'un conflit urbain à Roubaix. . .