Le rattachement de la Nouvelle-Guinée-Occidentale à l'ensemble politique indonésien : intégration ou colonisation ?
Institution:
Paris, Institut d'études politiquesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
In May 1963, the Indonesian government became the official ruler of West New Guinea (known today as Irian Jaya). After ten years of diplomatic confrontation, the Dutch government left its former colony and backed down on its commitment to leading the territory to independence. In spite of the 1969 United Nations general assembly vote which made the transfer of sovereignty official, the Papuan population of West New Guinea has remained reluctant to accept the Indonesian authority. Thirty years later, due to major ethnical and cultural specificities, the Papuans have not yet been integrated into Indonesian society. They have participated in a multiform resistance movement (commonly known as OPM - organization for the Papua liberation), mixing different kinds of objectives, empirical as well as mystical. While seeking the departure of the Indonesians, they also aspire to a society of abundance and eternal life. This thesis explores two major questions : firstly it presents the identity of the Papuans and the aspirations which underlie it. Secondly, it analyses the reasons why the Indonesian government wanted the integration of West New Guinea and the way it has choosen to rule the territory ever since.
Abstract FR:
Au mois de mai 1963, le gouvernement indonésien est devenu la puissance administrante de la Nouvelle-Guinée-Occidentale (aujourd'hui connue sous son nom indonésien d'Irian Jaya). Après dix ans de confrontation diplomatique, le gouvernement néerlandais a quitté son ex-colonie et a renoncé à sa volonté de l'amener à l'indépendance. Malgré le vote de l'assemblée générale des Nations Unies qui, en 1969 a officialisé le transfert de souveraineté, la population papoue de la Nouvelle-Guinée-Occidentale n'a pas accepté l'autorité indonésienne. Trente ans plus tard, du fait de leurs singularités ethniques et culturelles, les Papous ne sont toujours pas intégrés à la société indonésienne. Ils participent à un mouvement de résistance multiforme (connu sous le nom d'OPM, Organisation pour l'indépendance de la Papouasie) qui mélange des aspirations empiriques et mystiques. Ils combattent ainsi non seulement pour le départ des Indonésiens, mais également pour l'abondance et la vie éternelle. Cette thèse cherche à répondre à deux questions distinctes : d'une part elle veut présenter l'identité des Papous et comprendre leurs aspirations. Et d'autre part, elle veut analyser les raisons pour lesquelles le gouvernement indonésien a voulu l'intégration de la Nouvelle-Guinée-Occidentale à son territoire, et la manière dont il a choisi de l'administrer.