thesis

China’s economic engagement strategies towards a reforming DPR Korea

Defense date:

June 22, 2018

Edit

Institution:

Lyon

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

Since the beginning of the 2000’s, China and the DPRK (North Korea) have tried to implement economic cooperation and crossborder-economic integration programs. These cooperation programs have been facilitated by reformist policies in the DPRK, as the 1990 decade famine that struck North Korea convinced the Pyongyang leadership that some degree of economic reform was needed to restart and regain control over a greatly damaged economy. As a result, trade and investment ties between China and North Korea soared. However, political experimentations by the Pyongyang leadership, such as Special Economic Zones, have attracted limited attention from Chinese entrepreneurs and officials.Through an empirical analysis of a selection of North Korean Special Economic Zones and related policies, interviews with Chinese businessmen active in the borderlands as well as anecdotal evidence gathered in the DPRK, the author argues that Chinese economic engagement policies and North Korea’s economic development strategy bear structural incompatibilities which makes the current economic cooperation patterns a source of diplomatic and political friction. It seems that China has indeed been trying to achieve different political and geopolitical objectives through economic means, which largely resonates with the larger Chinese-led “One Belt, one Road” initiative” but is seen as interfering from Pyongyang. Quite paradoxically, the author argues that later generations of Special Economic Zones do not only constitute institutions designed to foster economic integration between China and the DPRK but also embody political resistance to the Chinese economic embrace.

Abstract FR:

Depuis le début des années 2000, la Chine et la RPDC (« Corée du Nord) ont tenté de mettre en œuvre des programmes de coopération économique et d’intégration transfrontalière. Ces programmes de coopération ont été facilité par des politiques réformatrices en Corée du Nord, la famine des années 1990 ayant fait prendre conscience à Pyongyang qu’un certain degré de réforme économique était nécessaire pour reprendre le contrôle et relancer une économie désorganisée et appauvrie. En conséquence, les échanges et les investissements entre la Chine et la RPDC ont connu une hausse spectaculaire. Ceci étant, les expérimentations politiques menées par Pyongyang, dont notamment les Zones Économiques Spéciales, n’ont pas réussi à attirer l‘attention des entrepreneurs et des officiels chinois.A travers l’étude empirique d’une selection de Zones Économiques Spéciales et de leurs environnements politiques et législatifs, des entretiens avec des hommes d’affaires chinois impliqués dans les relations économiques bilatérales à la frontière et des observations sur le terrain en Corée du Nord, l’auteur développe l’idée selon laquelle les stratégies d’engagement économiques chinoises et les politiques de développement économique nord-coréennes sont fondamentalement incompatibles, ce qui fait des actuellespratiques de coopération économique une source de tensions politiques. Il semblerait que la Chine a en effet essayé d’atteindre certains objectifs politiques et géopolitiques à travers des outils économiques, ce qui est vu par Pyongyang comme une ingérence dans ses affaires internes. Ces stratégies chinoises sont particulièrement intéressantes à étudier dans le contexte de l’initiative « One Belt, One Road ». Paradoxalement, l’auteur cherche à expliquer que les plus récentes générations de Zones Économiques Spéciales ne visent pas seulement à faciliter une certaine forme d’intégration économique bilatérale mais incarnent dans le même temps une forme de résistance à l’étreinte économique chinoise.