Etudiants révoltés, intellectuels révolutionnaires : la dynamique socio-idéologique du terrorisme insurrectionnel dans trois pays occidentaux : République fédérale d'Allemagne, Italie, Etats-Unis
Institution:
Paris, Institut d'études politiquesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
This dissertation explores the social and ideological dynamics of leftist insurrectional terrorism, as it gained momentum in Western societies during the 1970's. This study shows that in the cases of the Federal Republic of Germany, Italy and the United States, the combined social path and ideological structures have lead some fringe groups of the student uprising to choose terrorism as a revolutionary tool. Following the literature review we present a new theoretical synthesis adapted to the study of insurrectional terrorism. This synthesis gives a model, which links the social life of terrorist groups and their ideological structures. Our problematic lies on a central assumption that the action of the combined forces of ideological radicalization and group marginalization is a necessary condition for the first generation of Western terrorists. We have verified this assumption, showing that the terrorist phenomenon, in a given political context, is more the result of a process than the result of a single event.
Abstract FR:
Cette thèse explore la dynamique socio-idélogique du terrorisme insurrectionnel de gauche, tel qu'il est apparu, au cœur de l'Occident industrialisé, au tournant des années 1970. Pour les cas de l'Allemagne fédérale, de l'Italie et des États-Unis, cette étude montre la combinaison des trajectoires sociales et des structures idéologiques qui ont conduit des groupes, à la frange de la révolte étudiante, au choix de la terreur comme stratégie révolutionnaire. L'état de la question permet de dégager une nouvelle synthèse théorique, adaptée à l'analyse du terrorisme insurrectionnel de gauche, qui fournit un modèle permettant de lier les structures du discours idéologique à la dynamique des groupes. Notre problématique s'appuie sur une hypothèse centrale : l'action combinée des forces de radicalisation idéologique et de marginalisation des groupes a été une condition nécessaire à la formation de la première génération de terroristes occidentaux. Notre analyse vérifie cette hypothèse en montrant que l'apparition du phénomène terroriste, dans un espace politique donné, est le résultat d'un processus plutôt que d'un événement, d'une suite de transformations dans les contenus idéologiques, dans la stratégie et dans la tactique des groupes.