thesis

Intervention publique et art contemporain : la création des Fonds régionaux d'art contemporain, : leur insertion dans le monde de l'art et leurs politiques d'acquisitions

Defense date:

Jan. 1, 1995

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Disciplines:

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Abstract EN:

Dealing with public policies, in relation with FRACs (fonds régionaux d'art contemporain). This PhD concerns as well art sociology and art history. The first part analyses how the policy was built and how the decision to apply it was taken. The origins of the FRACs, funded by the state and regional autorities, in order to support contemporary art through exhibitions and purchases, are widely studied. These roots appear to express a compromise between the partisans of a relaunch of art democratization through a larger diffusion, and those of a modernisation of the public intervention in order to better take into account the latest evolutions of contemporary art history. Soon after their foundation. FRACs encountered some profund changements, which the second part of this study describes in details. Many managers of theses institutions chose to follow the professionnal rules of the world art instead of following the initial political goals. This was mainly due to a lack of legitimacy of public intervention in this sensitive field. The third and last part closely examine art purchasing, one of the most specific activities of the FRACs. A "battle" for the definition of art (what is art and what is not) goes with debates about officialization of art and aesthetic criteria through public intervention and massive purchase. Nonetheless, it appears that this intervention remains pluralistic : the works chosen by the FRACs reflect a wide range of "definitions" of art which does not enable to conclude that these institutions contribute to rebuilt academic aesthetic criteria.

Abstract FR:

Inscrite dans le champ de l'analyse des politiques publiques, la thèse aborde aussi des questions relatives à la sociologie de l'art, et dans sa dernière partie à l'histoire de l'art. Dans la première partie, sont abordés les questions de la formation de la politique et de la prise de décision. Y sont mise en évidences les origines des 22 FRAC, structures financées par les régions et par l'état en vue d'acheter et de diffuser des oeuvres d'art contemporain. Les FRAC apparaissent comme l'expression de deux courants dominants au moment de leur mise en place. D'une part la nécessité de répondre aux attentes des militants de la démocratisation de l'art qui souhaitent une plus large diffusion de l'art contemporain et d'autre part opérer une modernisation de l'intervention publique afin de prendre en compte l'évolution des productions plastiques. Dans la deuxième partie, ce sont les modalités de ce changement qui sont mises en avant. Très vite les FRAC se détachent des objectifs assignés par leur tutelle politique. En effet, plutôt que de se conformer aux objectifs politiques, ils adoptent et adaptent les règles en vigueur dans le monde de l'art. Ceci s'explique par l'absence de légitimité de l'intervention publique en matière culturelle et plus encore s'agissant de l'art contemporain. La troisième partie est consacrée à l'analyse de l'activité des FRAC et plus particulièrement de leurs acquisitions. Reprenant les débats qui portent sur l'officialisation de l'art par l'intervention publique, il est mis à jour une bataille pour la définition de l'art. La thèse énumère les différentes conceptions de l'art pour voir en quels termes les achats publics reflètent ces différentes conceptions de l'art. On constate que les FRAC pris dans leur ensemble représentent bien les différentes définitions de l'art, ce qui ne permet pas de conclure à une reconstruction pour l'intervention publique de critères esthétiques.