La mise en oeuvre des politiques criminelles au Brésil : réception et adaptation des modèles occidentaux
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Abstract EN:
This study focuses on the relationship between crime policies and the overall political system in brazil from 1890 (first republican penal code) to the last reform of penal law (1984). It offers a theoretical perspective in order to explain how certain occidental models of social organization and penal control were preferred to others, the choices having been made in relation with the political situation and economic needs. Part 1 illustrates the fact that the penal debate concerning racist ideas founded on the positivist theory is a consequence of the abolition of slave system, and analyses the aspects of criminalization in the '20, when immigrants were persecuted for ideological reasons. Part 2 examines the political process by which, from 1937 to 1945 and from 1964 to 1985, the dictatorial regimes (Vargas in the '30, then the various military governments) implemented repressive policies to impose on civilians their authoritarian view of economic and social regulation. The central theme is concerned with the parallel crime policies appeared during the 21 years of military dictatorship. The new bureaucratic and authoritarian conception of the state and the ideological aspects based on the national security doctrine were aimed at the instrumentalization of law. The institutional acts and the secret decrees have been promulgated only to attempt new legal goods. Brazilian democratization has led to the end of this period and to the 1984 revision of common penal law
Abstract FR:
L'étude traite des relations entre les politiques criminelles et le système politique brésilien global de 1980 (premier code pénal républicain) à la réforme pénale de 1984. Elle montre, dans une perspective théorique, comment certains modèles occidentaux d'organisation sociale et de contrôle pénal furent adoptés de préférence à d'autres, choix effectués en fonction des changements politiques et des nécessités économiques propres à chaque période. Une première partie illustre le fait que le débat pénal sur le racisme fondé sur la théorie positiviste est une conséquence de l'abolition du système esclavagiste, et analyse le processus de criminalisation dans les années 20, alors que les immigrants étaient persécutés pour des raisons idéologiques. La seconde partie examine le mécanisme politique par lequel, de 1937 à 1945, puis de 1964 à 1985, les régimes dictatoriaux - Vargas dans les années 30, puis les divers gouvernements militaires - ont mis en oeuvre des politiques répressives pour imposer à la société civile leur vision autoritaire de la régulation du champ économique et social. L'étude est centrée sur les politiques criminelles parallèles des 21 ans de dictature militaire. La nouvelle conception bureaucratique et autoritaire de l'état et l'idéologie fondée sur la doctrine de sécurité nationale ont conduit à l'instrumentalisation de la loi. Les actes institutionnels et les décrets secrets n'ont été ainsi promulgués que dans la perspective d'une société gérée "par le haut". La démocratisation a mis fin à cette période (réforme du droit pénal commun de 1984)