thesis

La question linguistique et les partis politiques québécois : 1960-1990

Defense date:

Jan. 1, 1996

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Institution:

Paris 1

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Authors:

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Abstract EN:

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Abstract FR:

Plus de trente ans de vie politique québécoise examinée à travers le prisme des programmes et politiques linguistiques permet d'approuver sans réserve l'observation selon laquelle les partis politiques ne parviennent que rarement à donner d'eux une image absolument cohérente et ordonnée. Parce que la logique interne aux partis - volonté de respecter des principes démocratiques, désir de rester fidèle à une orientation idéologique. . . - est confrontée, et souvent soumise, a une logique externe, faite de recherches de soutiens, de mobilisations dans des buts électoraux et d'interactions avec des organisations concurrentes, il semble que les systèmes partisans secrètent obligatoirement des organisations de plus en plus indifférenciables. Lorsque le "visage public" des partis politiques conditionne et commande toutes les attitudes de leurs membres, c'est-à-dire lorsque les intérêts électoraux et les objectifs de mobilisation réduisent la défense de valeurs et de convictions à une quantité négligeable, leurs programmes et politiques se doivent de satisfaire le plus grand nombre et de ne point s'aliéner automatiquement une trop grande partie de la société. Dans ce cas de figure, l'offre politique de partis en concurrence demeure fort peu différenciée. À cet égard, dans les années soixante, le parti libéral du Québec et l'union nationale développent des politiques linguistiques très modérées et sensiblement identiques. L'innovation politique en matière de langue viendra donc de ceux qui ne concourent pas au jeu politique ou qui, pour un temps encore, placent les préoccupations idéologiques avant les considérations électorales. Les mouvements sociaux tels que les syndicats et autres associations nationalistes, parce qu'ils ne sont pas soumis à "la logique du pouvoir politique", vont faire de la défense d'un statut amélioré du français une revendication majeure. Cet enjeu sera repris par des partis "contestataires" tels que le rassemblement pour l'indépendance nationale et le parti.