Multiple voices of "Macedonian diaspora" : politics and practices of (trans)national identities, national (re)constructions and state (re)ordering
Institution:
Paris, Institut d'études politiquesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Through an exploration of the Macedonian case, ‘Macedonia’ being an interesting object of contestation (who are the Macedonians? where are the Macedonian borders? whose is Macedonia?), the aim of this dissertation is to analyze processes of transformation of populations abroad into ‘diaspora’ as a social category and a political subject – what we call diasporization. The accent is on processes, the intrinsic dynamism and plurality of which indicates that ‘diaspora’ is not approached in this dissertation as a set community or a fixed category and neither as an intended political act of a given (governmental) actor. Nor is it approached as simply a speech act, a word that does things. Instead, we analyze it as a mobilizing political symbol used in the strategies of multiple actors, both home and abroad, both governmental and not, who are self-legitimated as ‘diaspora’ spokespersons, in their participation in processes of (trans)national identity and national (re)constructions and state (re)ordering. As such, we argue that ‘diaspora’ is at the core of political processes and the identification, legitimation and mobilization practices of actors. Their competitions define a dynamic Bourdeusian field through which they struggle to reinforce their positions through the definition and use of the symbol, and also, through there, by attempting to legitimately define the identities, borders and orders of the Macedonian state and nation.
Abstract FR:
A travers l’étude du cas macédonien, «Macédoine» étant un objet de contestation intéressant (qui sont les Macédoniens ? où sont les frontières macédoniennes ? à qui est à la Macédoine), l'objectif de cette thèse est d'analyser les processus de transformation des populations résidant à l’étranger en «diaspora» en tant que catégorie sociale et sujet politique - ce que nous appelons diasporisation. L'accent est mis sur les processus, dont le dynamisme intrinsèque et la pluralité démontrent que « diaspora » ne doit pas être envisagé comme une communauté statique ou une catégorie fixe, ni même comme le produit de l’action politique d’un acteur (gouvernemental) déterminé. « Diaspora » ne doit pas non plus être considérée comme un simple acte de langage, un mot qui fait quelque chose. Au lieu de cela, nous l'analysons comme un symbole politique mobilisateur qui est utilisé dans les stratégies de multiples acteurs, à la fois dans les États d’origine et d’accueil, tant gouvernementaux et privés, et qui s’auto-légitiment en tant que porte-paroles de la « diaspora », dans leur participation aux processus et pratiques d'identités (trans)nationales, de (re)constructions nationales et de la (re)mise en ordre de l’État. Ainsi, nous soutenons que « diaspora » est au cœur des processus politiques et des pratiques d'identification, de légitimation et de mobilisation des acteurs. Leurs compétitions définissent un champ dynamique Bourdieusien au sein duquel les participants luttent pour renforcer leurs positions à travers la définition et l'utilisation du symbole, et aussi, par là, en essayant de définir légitimement l’identité, les frontières et l’ordre de l'État et de la nation macédoniens.