Leadership, organisation et prise du pouvoir : les causes du succès des mouvements de résistance en Ouganda et au Rwanda (1981-2000)
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Cette thèse entreprend une étude comparative du processus de résistance en Ouganda et au Rwanda entre 1981 et 2000. Elle cherche à comprendre les conditions sociales et les facteurs qui permettent aux mouvements de résistance de dé(re)construire les Etats. Elle met en évidence l'importance du leadership et de l'organisation ; elle attribue la réussite des dirigeants de la résistance à leur élaboration d'un cadre organisationnel ayant la capacité de miner systématiquement l'étendue institutionnelle du régime, de faire la guerre, d'avoir la capacité d'assurer des valeurs comme la légitimité interne et externe. Tout cela est fonction de l'existence de patterns complexes entre les dirigeants, leurs adeptes, les structures d'organisation et du milieu de la résistance. Le leadership pourrait éventuellement réussir s'il perçoit et traite son processus organisationnel comme une action temporaire des interactions qui doivent s'ouvrir pour permettre d'avoir des renégociations et la dé(re)construction à travers une action sociale. Ces dernières, à leur tour, permettent au mouvement de consolider son contrôle sur l'espace organisationnel, un facteur de nature à renforcer davantage la capacité organisationnelle et la mobilisation des activités. Le soutien extérieur apporté à divers acteurs dans un conflit armé dans ce sens devient un simple gilet de sauvetage. Sa valeur est fonction de la capacité organisationnelle du bénéficiaire à l'utiliser à bon escient. A travers la logique de son idéologie de re-institutionnalisation et d'unification, le processus de résistance ne peut pas seulement aider à mettre un terme à la politique d'exclusion de l'Etat et de violence prédatrice, mais aussi à le remettre sur les rails. Ce dernier processus nécessite la mise en place d'institutions de contrainte et de soumission (pour orienter les actions de la société vers des attentes de base) tout en produisant la participation politique. La stabilité socio-politique de la période post-résistance a toutes les chances d'émerger si le nouveau leadership produit des systèmes alternatifs de gouvernance basés sur des constructions inclusives à base élargie. Pour une bonne analyse du processus de dé(re)construction, la présente thèse adopte une approche sociologico-politique ayant une perspective historique.