Esquisse d'analyse du mensonge en politique : les exemples de la France sous la Ve République et de l'Espagne post-franquiste
Institution:
Aix-Marseille 3Disciplines:
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Abstract FR:
La conception de l'exercice du politique a pu paraitre exiger certains moyens ou les exclure pour mieux realiser les fins requises. Le mensonge a pu sembler necessaire ou justifie - pieux mensonge - ou, au contraire, au nom de certains ideaux de transparence devoir etre exclu. Il semblerait que de telles attitudes definissent la verite du politique en dehors de celui-ci. La necessite de joindre les deux cu, a l'inverse, le souci de definir la singularite du politique en lui-meme. Le mensonge est-il necessaire a la politique, son acte fondateur ou sa perversion ? quelle idee se fait-on du mensonge en politique ? peut-on concevoir un au-dela du mensonge et du politique, une metapolitique nietzscheenne en quelque sorte ? l'epoque post-moderne est-elle celle d'une transpolitique ? en effet, il semblerait que le politique devienne l'exercice non de l'autorite usurpee, ou legitimee ou transcendante ni du consensus - sujet et citoyen ne faisant qu'un - mais de la seduction qui remplace la representation - xviieme siecle - ou l'expression - xviiieme. Mais peut-on dire le vrai du faux, pire le faux du faux, voire le faux du vrai ? en effet, si j'avoue mentir, est-ce vrai on faux, si je suppose qu'il n'y a pas de tiers exclu ? faut-il admettre un quatrieme postulat de la raison analytique qui serait celui d'un tiers indus ? c'est, au fond, le meme probleme que : << ce que j'ecris est faux >>. Le catalogue des catalogues doit-il ou non se mentionner lui-meme ? cela pose le probleme du metalangage. En effet, le menteur joue-t-il sur deux registres ? evoquons le paradoxe du menteur. Ce sophisme attribue a epimenide32 peut s'exprimer sous la forme suivante : "tu dis que tu mens. Si c'est vrai. Alors tu mens aussi en disant que tu mens, il est donc faux que tu mentes. Mais si c'est faux, alors tu ne mens pas non plus en disant que tu mens, et il est donc vrai que tu mens. " sous cet aspect un peu pueril, l'antinomie du menteur revele pourtant l'une des proprietes majeures des langues naturelles, la possibilite de l'autoreference. La distinction du langage et du metalangage rend possible selon certains logiciens le traitement propositionnel de la verite et des tableaux de verite. Mais le menteur ne peut mentir que parce qu'il joue de l'existence de ces deux registres. Des lors, le contraire du mensonge en politique, loin de s'apparenter a une quelconque verite, doit-il davanta