1974-1977, l'action patronale et le régime autoritaire brésilien au seuil de la transition
Institution:
Paris, Institut d'études politiquesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis centers on the relationship between business mobilisation and political liberalisation in 1970's Brazil, where the author tries to show the influence of the entrepreneurial class in the transition process. The work is divided in three sections. The first one deals with the campaign against state intervention in the economy which occurs between 1974 and 1976. Although current literature on this subject shows different results, the author emphasizes that political liberalisation wasn't a demand of this movement and highlights the non-participation of some fractions of the business class in it. This campaign was aimed to fight the ambitious development project of the government which was bound to alter not only the relative positions of the public and the private sectors but the specific weight of each fraction inside the private sector as well. The second section deals with one of the fractions which was absent from the participation in the above mentioned campaign : the capital goods productors. A reconstitution of the history of this segment of the business sector helps the author to conclude that the contradictions and the successive changes in economic policies entails growing inconformism inside the business class. The core of this study is the behavior of the entrepreneurial class as to liberalisation politics. From their prime position of neutrality and hostility, they progressively move to a favorable attitude since they foresee the victory of the liberalisation politics' advocates inside the army. Some theoretical findings connected with the global results of this work are discussed in the conclusion
Abstract FR:
Cette thèse vise à élucider les rapports significatifs entre les mobilisations patronales et la libéralisation politique dans le Brésil des années 70. Aussi met-elle en évidence le sens des interventions des divers groupes d'entrepreneurs dans la genèse de ce processus. L'analyse comprend trois grandes sections : la première examine la campagne contre l'étatisation qui a secoué les milieux des affaires entre 1974 et 1976. Tout en soulignant que des secteurs du patronat n'avaient pas appuyé ce mouvement, l'auteur montre que la libéralisation politique ne faisait pas partie de ses objectifs. La cible de la dite campagne était l'ambitieux projet de développement formulé par le gouvernement, la raison en étant que non seulement les positions relatives des secteurs public et privé étaient censées changer ; mais aussi le poids spécifique de chacune des fractions de ce dernier secteur. C'est justement un des secteurs qui se sont tenus à l'écart de cette campagne qu'étudie la 2eme section : les producteurs de bien de capital. La reconstitution de l'histoire de ce segment de l'industrie amène l'auteur à la conclusion que les contradictions et les successives réorientations de la politique économique provoquent chez les entrepreneurs une attitude d'inconformisme croissant. Les deux parties précédentes déblayent le chemin jusqu'au noyau du travail: le comportement des entrepreneurs face à la politique de libéralisation. La position indifférente ou hostile qu'ils gardaient dans un premier moment cède le pas à une attitude favorable vis-à-vis de la restauration de l'état de droit dès que s'annonce la victoire de la fraction militaire qui prônait la politique de libéralisation. Dans la conclusion sont discutés quelques-uns des problèmes théoriques que les résultats globaux de ce travail soulèvent.