Le rapport entre le chef de l'Etat et les partis politiques sous la présidence de François Mitterrand : 1981-1995
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Paris 2Disciplines:
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Selon l'esprit initial de la ve republique, le president de la republique doit etre << audessus des partis politiques >>. Si cet esprit signifie la neutralite, l'attitude du president f. Mitterrand semble s'en eloigne plus que ses predecesseurs. Sa conquete de la presidence de la republique fut marquee par ses engagements partisans tres actifs. Devenu president, il manifestait avec une plus grande audace sa vocation socialiste ainsi que sa solidarite avec le parti socialiste et s'impliquait activement dans les affaires considerees comme partisanes. S'il s'agit de la preeminence du pouvoir presidentiel, l'attitude de f. Mitterrand n'etait pas en rupture de l'esprit gaullien. Sans doute, il a accorde une place tres importante au parti presidentiel, c'est-a-dire le parti socialiste, dans son systeme de direction du pays, puisqu'il a renforce le caractere partisan de la composition ministerielle et maintenu une relation tres etroite avec l'instance partisane. Mais, lorsque sa solidarite partisane est devenue politiquement desavantageuse, il tend a prendre distance a l'egard des partis de gauche et meme du parti socialiste. Deja commencee en 1983, la tendance s'accentuait a l'approche de1988, notamment pendant la campagne pour sa reelection. Pourtant, si mitterrand n'a pas pu reprendre le presidentialisme partisan en depit d'une nouvelle concordance entre majorite presidentielle et majorite parlementaire, il ne s'agissait moins d'un choix volontaire que d'un choix oblige par l'affaiblissement a la fois quantitative et qualitative de sa majorite parlementaire. C'est surtout a la suite de l'echec aux elections legislatives de 1986 que le president socialiste a recouru a la fabrication d'une image supra-partisane. Cette metamorphose prouvera son efficacite en permettant a f. Mitterrand de preserver sa trone et du pouvoir non negligeable face a la majorite adversaire et meme de regagner l'opinion jusqu'au point d'etre reelu en 1988. Mais la comparaison entre deux cohabitations nous montre que ce regain politique du president pendant la cohabitation n'est pas independant du rapport de force partisan.