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Les partis de "vision nationale" : des partis "janus" dans le système politique turc

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Jan. 1, 2009

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Abstract EN:

Political parties are the unloved of democracy, but they are still essential to its operation. Often accused of breaking the social cohesion in order to gain power to uphold the ideas of a group, but also to obtain benefits for their leaders, they continue to be the main benchmark for voters to decide the winner of the game of political competition. Their study, whether monographic or compared, is a key to the researcher who wishes to understand the dynamics of the relationship between political system and society. Starting from the basic premise that "political parties are both agents of the conflict and the instruments of its integration", this thesis proposes a study of parties known as National View Parties (Milli Görüs) embodying for nearly fort y years, through their various avatars, a sort of Islamic revival in Turkey. The approach places a particular emphasis on the ideological and cultural production of these parties, as well as the reproduction of their ideology by their permanents and elites. The analysis is structured around the concept of "political project" (Daniel-Louis Seiler) and suggest to place this political movement, both by its discourse and its electoral implantation, in the system of the cleavages that divide Turkish society. In so doing, this thesis also proposes a rereading of the relationship between the actors of Turkish political system. The ultimate aim of this study is to show how, in their anti-system party identity, the National Vision Parties eventually contributed to the consolidation of Turkish democracy.

Abstract FR:

Les partis politiques sont les mal aimés de la démocratie, mais ils sont encore indispensables à son fonctionnement. Souvent accusés de briser la cohésion sociale en vue de conquérir le pouvoir pour faire prévaloir les idées d'un groupe, mais aussi d'obtenir des avantages pour leurs dirigeants, ils continuent d'être le repère principal des électeurs pour désigner le vainqueur du jeu de la compétition politique. Leur étude, qu'elle soit monographique ou comparée, constitue une clé pour le chercheur qui souhaite comprendre la dynamique des rapports entre le système politique et la société. Partant du postulat de base selon lequel "les partis politiques sont à la fois les agents du conflit et les instruments de son intégration", cette thèse propose une étude des partis dits de Vision nationale (Milli Görüs) qui incarnent depuis près de quarante ans, à travers leurs différents avatars, une sorte de renouveau islamique en Turquie. L'approche met notamment l'accent sur la production idéologique et culturelle de ces partis, ainsi que sur la reproduction de leur idéologie par leurs permanents et leurs élites. L'analyse se structure autour du concept de "projet politique" cher à Daniel-Louis Seiler et suggère de situer cette mouvance politique, aussi bien par son discours que par son implantation électorale, dans le système des clivages qui divisent la société turque. Ce faisant, cette thèse propose aussi une relecture des rapports entre les acteurs du système politique turc. L'ambition ultime de cette étude est de montrer comment, sous leur identité de parti anti-système, les partis de Vision nationale ont finalement contribué à la consolidation démocratique de la Turquie.